Ouibus s'inspire de l'aérien et s'allie avec trois compagnies européennes
Ouibus, filiale d'autocar longue distance de la SNCF, a annoncé mercredi un partenariat avec trois compagnies européennes d'autocar, s'inspirant du transport aérien pour connecter leurs réseaux et commercialiser l'ensemble des trajets.
La filiale de la SNCF s'allie avec National Express au Royaume-Uni, Alsa en Espagne et au Portugal, et Marino Bus en Italie, ce qui va lui permettre de proposer trois fois plus de trajets et d'intégrer à son réseau l'Allemagne et le Portugal.
"Le partenariat, inspiré du +codeshare+ aérien, est basé sur la mise en connexion des réseaux internationaux de chaque compagnie et la commercialisation de cette offre commune sur leurs canaux de vente", détaille Ouibus dans un communiqué de presse.
Au total, les quatre compagnies proposeront 12.000 trajets en Europe, 300 destinations dans 10 pays. Le partenariat est effectif avec Alsa depuis le mois de novembre, et le sera à partir de janvier avec National Express et Marino Bus.
Il s'agit d'une "étape très importante dans la croissance et le développement" de la compagnie, a indiqué à l'AFP le directeur général de Ouibus, Roland de Barbentane.
Aucune prévision de chiffre d'affaires n'est communiquée à ce stade, a-t-il ajouté, assurant qu'une "vision de l'impact" de cette alliance pourra être connue à la fin de l'été.
M. de Barbentane n'a pas non plus détaillé les modèles financiers de cette alliance, mais a précisé qu'ils ne sont pas identiques selon les partenaires.
Ouibus devrait être rentable à partir de 2019, a-t-il rappelé.
Son concurrent Isilines, filiale du groupe Transdev, a fixé cet objectif de rentabilité pour le second semestre 2018, et avait indiqué mardi s'attendre à des pertes opérationnelles divisées par deux pour l'exercice annuel en cours.
Ouibus, ainsi qu'un autre acteur du secteur, la compagnie Flixbus, a été assigné en justice par l'UFC-Que Choisir, qui leur reproche des conditions générales de vente "abusives" voire "illicites".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.