A Paris, plus de 110 personnes verbalisées dans un restaurant clandestin
Plus de 110 personnes rassemblées dans un restaurant clandestin ont été verbalisées dans le XIXe arrondissement de Paris dans la nuit de vendredi à samedi et les gardes à vue de deux personnes présentées comme des organisateurs ont été levées, ont indiqué samedi la préfecture de police et le parquet.
Les policiers "requis pour un tapage nocturne émanant d'un restaurant ont mis un terme à un rassemblement de plus de 110 personnes", explique la préfecture de Paris dans un tweet.
Deux personnes, présentées par la préfecture de police comme étant l'organisateur et le gérant du restaurant, avaient été placées en garde à vue vendredi soir. Leurs gardes à vue pour "mise en danger de la vie d'autrui et travail dissimulé" ont été levées samedi en fin de journée "pour poursuite d'enquête", a indiqué le parquet de Paris.
Les convives ont été "verbalisés pour non-respect des mesures sanitaires", selon la préfecture.
D'après BMFTV, 62 personnes ont par ailleurs été verbalisées vendredi midi dans un restaurant clandestin à Saint-Ouen. Le gérant de l'établissement a été interpellé, a précisé dans un tweet la préfecture de police.
Ces affaires se produisent après la vive polémique déclenchée par la diffusion la semaine dernière d'un reportage de M6 sur des dîners clandestins luxueux.
Dans ce reportage, l'un des organisateurs, identifié comme étant le collectionneur Pierre-Jean Chalençon, affirmait avoir "dîné dans la semaine dans deux-trois restaurants clandestins" où il aurait croisé "des ministres". Il est depuis revenu sur ses propos, en expliquant avoir voulu faire de "l'humour".
Vendredi, Pierre-Jean Chalençon et le cuisinier Christophe Leroy ont été placés en garde à vue. Leur garde à vue a été levée en fin de journée.
"A ce stade des investigations, aucun élément ne permet de mettre au jour la participation d'un membre du gouvernement aux repas" faisant l'objet d'une enquête, a indiqué le parquet vendredi.
Près de 1.000 clients de restaurants ouvrant illégalement ont été verbalisés à Paris depuis le 30 octobre, avait indiqué mardi le ministère de l'Intérieur.
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