17 novembre : Mélenchon souhaite le succès du mouvement contre le prix de l'essence (vidéo)
Pour Jean-Luc Mélenchon, l'augmentation des taxes sur l'essence et le diesel par le gouvernement n'a aucune portée écologique. Pour le leader des Insoumis, il s'agit ni plus ni moins que de détrousser "les braves gens qui vivent de leur travail". "Cette colère est juste", a-t-il lancé jeudi 8 dans le cadre d'un meeting à Pau.
Le député des Bouches-du-Rhône a sommé le gouvernement d'arrêter de "se foutre de la gueule des gens" en leur disant "roulez moins parce que vous détruisez la nature". Selon lui, les gens "ne peuvent pas rouler moins" car "c'est vous (le gouvernement, NDLR) qui avez fermé les postes; c'est vous qui avez fermé les écoles, qui avez mis les centres commerciaux à la sortie des villes si bien que personne ne peut plus aller faire ses courses autrement". Ainsi l'effet pervers de cette taxe serait, selon Jean-Luc Mélenchon, qu'elle ne dissuadera pas les gens de prendre leur voiture mais qu'elle les fera rogner sur leur budget alimentaire, de santé, de chauffage et de loisirs.
Je souhaite le succès du #17novembre.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 9 novembre 2018
Cette colère est juste. Elle porte sur quelque chose qui a un sens.
Cette affaire d'augmentation des carburants détrousse les braves gens qui vivent de leur travail. pic.twitter.com/HQPkWJ0LnO
A ce titre, le député soutient donc le mouvement de protestation du 17 novembre prochain et s'y associe. "Le 17 novembre est une auto-organisation populaire dont je souhaite le succès", a-t-il fait savoir, balayant d'un revers de la main les accusations d'association avec l'extrême droite. Le leader des Insoumis a en effet reconnu qu'il y avait certes "des fachos là-dedans" mais aussi "beaucoup de fâchés qui ne sont pas fachos". Et d'ajouter: "qui suis-je pour aller trier sur les bancs?"
Lire aussi - 17 novembre: "Une colère légitime" pour Corbière et Quatennens
La France insoumise semble donc avoir pris fait et cause pour le mouvement du 17 novembre. Jeudi 8, les députés Alexis Corbière et Adrien Quatennens avaient apporté leur soutien à la mobilisation contre la hausse des prix du carburant du 17 novembre qui exprime une "colère légitime", se disant prêts à y prendre part tout en mettant en garde contre toute "récupération politique".
Fin octobre à Lille, Jean-Luc Mélenchon avait souligné "les Insoumis ne vont pas appeler au 17 novembre", car "toute récupération politique peut être contre-productive". La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain avait affirmé le 4 novembre sur Facebook qu'elle ne "serai(t) pas le 17 dans les blocages", ne se voyant pas "défiler à l'appel de Minute et avec Marine Le Pen".
Le mécontentement contre la hausse des taxes sur les carburants est monté en puissance ces dernières semaines avec des pétitions rassemblant des centaines de milliers de signatures et un appel à bloquer les routes le 17 novembre, soutenu très vite par des élus du Rassemblement national et de Debout la France.
Voir:
Mobilisation du 17 novembre: Ruffin (LFI) participera "à titre personnel"
Manifestation 17 novembre: un ancien élu PS dénonce un mouvement "pré-fasciste"
Carburants: le PS soutient la protestation du 17 novembre et repousse l'inauguration de son siège
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