Aides aux éleveurs : les 24 mesures annoncées
Six grands axes et 24 mesures, pour plus de 600 millions d'euros d'aides. Manuel Valls a annoncé ce mercredi 22 à la sortie du Conseil des ministres un plan de soutien aux éleveurs français, qui bloquent les routes pour protester contre des charges devenues trop lourdes et la chute des prix de leurs productions. Le texte, détaillé ensuite par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, prévoit d'agir sur les prix, de nouvelles aides, une restructuration de la dette ou encore de faire la promotion de la viande française. En voici les grandes lignes.
> Agir sur les prix
C'est la principale revendication des éleveurs. "J'appelle solennellement les industriels et la grande distribution à respecter les hausses de prix auxquelles ils se sont engagés", a déclaré Manuel Valls, rappelant ainsi que les acteurs du secteur ont signé un accord, le 17 juin, en ce sens. Un texte que le Premier ministre entend faire respecter par les abatteurs, transformateurs, industriels laitiers et acheteurs de la grande distribution. "Il ne peut pas y avoir de course effrénée aux prix bas", a-t-il martelé.
> Des allègements de charges
C'est le cœur de l'action en espèces sonnantes et trébuchantes du plan d'aide. Stéphane Le Foll a ainsi annoncé que 600 millions d'euros y seront attribués. Dans le détail, 500 millions concerneront des reports de charges, par exemple des décalages d'échéances de l'impôt sur le revenu, ou des remboursements anticipés de TVA. S'y ajouteront 50 millions d'exonérations de taxe foncière et 50 autres pour renforcer le Fonds d'allègement des charges (FAC), une structure déjà existante qui peut prendre en charge, sous conditions, une partie des prêts bancaires professionnels des éleveurs.
> Restructurer la dette des éleveurs
L'Etat va examiner les moyens de restructurer les dettes à moyen et long termes des éleveurs, notamment les jeunes et les investisseurs récents. La Banque public d'investissement (BPI) va également être mobilisée pour garantir à hauteur de 500 millions d'euros de crédit bancaire de trésorerie aux entreprises du secteur (TPE et entreprises individuelles agricoles incluses) pour faire face à l’ensemble de leurs besoins de trésorerie, notamment les créances vis-à-vis des fournisseurs.
> Promouvoir la viande française et favoriser les exportations
Des actions de promotion de la viande française, financées à hauteur de 10 millions d'euros, vont être initiées pour aider les filières porcines, bovines, et celle des produits laitiers à faire leur promotion. La DGCCRF, ou répression des fraudes, va également intensifier ses contrôles sur l'étiquetage d'origine des produits. Une plate-forme "Viande France export" va également être créée pour regrouper les exportateurs, tandis que l'Etat va tenter de faire agréer les opérateurs français pour l'export, notamment en Asie.
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