Antiterrorisme : les services de renseignement vont "renforcer la mutualisation" de leurs moyens
Les services de renseignement français vont "renforcer la mutualisation" de leurs moyens de lutte contre le terrorisme, a annoncé l'Elysée ce jeudi 14 dans un communiqué. Le chef de l'Etat a convoqué mercredi un Conseil national du renseignement, indique la présidence.
Deux mois après les attentats du 13 novembre, "la sécurisation du territoire national face au risque terroriste est plus que jamais la première priorité assignée aux services de renseignements français", selon l'Elysée. "Au cours de ce Conseil, il a été décidé d’approfondir l’intégration de l’action intérieure et extérieure des services de renseignement qui concourent à la prévention et à la lutte contre le terrorisme, aussi bien en France qu’à l’étranger, tout particulièrement à partir des zones de transit et des sanctuaires où se regroupent les terroristes qui veulent commettre des actes terroristes sur notre sol", détaille la présidence de la République.
"Il a également été décidé de renforcer la mutualisation des moyens dont ils disposent, tout particulièrement grâce aux lois sur le renseignement des 24 juillet et 30 novembre 2015, dont un premier bilan de l’application a été dressé", poursuit-elle. "Le pilotage opérationnel quotidien de la stratégie de lutte contre le terrorisme visant le territoire national est placé sous l’autorité directe du ministre de l’Intérieur, avec le concours de l’ensemble de la communauté française du renseignement", conclut l'Elysée.
Sur le territoire français, les missions de renseignement, de contre-espionnage et de contre-terrorisme sont confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), née de la fusion entre la Direction Centrale des Renseignements Généraux (RG) et la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). A l'étranger, le renseignement extérieur est confié aux agents de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE).
La communauté française du renseignement comprend également la Direction du renseignement militaire (DRM), la direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD), le service Traitement du renseignement et de l'action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN) et la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED).
Face aux défis posés par le mouvement djihadiste international, avec notamment des allers-retours de ressortissants français entre les "terres de djihad" et l'Hexagone, ces services, parfois en position de rivalité au cours des décennies précédentes, travaillent à améliorer leur coopération et leur partage d'informations. Des agents de liaison ont notamment été ainsi échangés entre la DGSE et la DGSI, afin de faciliter les échanges d'information et de coordonner leurs actions dans certains dossiers.
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