Vœux aux forces de sécurité : l'hommage de Hollande aux policiers tués lors des attentats
Son discours était attendu. François Hollande a rendu hommage ce jeudi, un an après la tuerie de Charlie Hebdo, aux trois policiers tués lors des attentats parisiens de janvier 2015, Clarissa Jean-Philippe, Frank Brinsolaro et Ahmed Merabet, "morts pour que nous puissions vivre libres".
"Je l'affirme une nouvelle fois ici. Nous ne les oublierons jamais. Ils sont morts pour que nous puissions vivre libres", a déclaré le chef de l'Etat lors de ses voeux aux forces de sécurité à la préfecture de police de Paris, reprenant les mêmes mots qu'il avait employés le 7 janvier de l'année dernière.
"La mise en œuvre" de l'état d'urgence, déclenché le soir des attentats du 13 novembre (130 morts) et prolongé de trois mois par le Parlement, "a permis d'effectuer des perquisitions administratives qui ont mis au jour 25 infractions en lien direct avec le terrorisme" et "donné lieu à la saisie de 400 armes dont 40 de guerre", a affirmé le président de la République lors de ses voeux aux forces de sécurité.
"L'état d'urgence, dans une démocratie qui veut se défendre mais qui veut aussi défendre ses libertés, n'a pas vocation à durer. Il obéit à des conditions déterminées. Et son régime juridique repose sur une loi d'ailleurs ancienne, de 1955, qui ne pouvait pas prévoir les actes qui sont indispensables face à la situation d'aujourd'hui", a poursuivi François Hollande, dans la cour de la Préfecture de police de Paris, un an jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo.
"C'est la raison pour laquelle j'ai proposé d'inscrire l'état d'urgence dans notre Constitution pour préciser les moyens qui pourraient être utilisés dans ce cadre et définir les raisons qui pourraient justifier son déclenchement. Car nos libertés doivent être garanties. La lutte qui doit être menée contre ceux qui veulent les attaquer, ces libertés, ne saurait justifier de les amoindrir. La France sait ce qu'elle perdrait à négliger les valeurs qui la fondent", a développé le chef de l'Etat.
L'inscription de l'état d'urgence dans la Loi fondamentale est un des deux articles du projet de révision constitutionnelle proposé par François Hollande devant le Congrès, cinq jours après les attentats de novembre.
François Hollande a demandé une "parfaite concertation" entre police, gendarmerie, renseignement et militaires et la "mise en commun" des informations, pour faire face à la menace terroriste, lors de ses voeux aux forces de sécurité.
"Face à de tels adversaires, il est essentiel que chaque service – police, gendarmerie, renseignement, militaires – travaille en parfaite concertation, dans la plus grande transparence, et qu'ils mettent en commun toutes les informations dont ils disposent", a déclaré le président de la République.
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