Attentat en Isère : Bernard Cazeneuve répond aux critiques
A l'issue du conseil restreint qui a réuni plusieurs membres du gouvernement autour du président de la République et du Premier ministre, ce samedi à l'Elysée, Bernard Cazeneuve a fait une brève déclaration. Le ministre de l'Intérieur a voulu montrer toute la détermination et le travail du gouvernement face à la menace terroriste.
Précisant que le plan Vigipirate était en vigueur dans toute la France et au niveau "attentat" (c'est-à-dire pour faire face à une menace imminente) en Rhône-Alpes, où a eu lieu l'attaque, il a déclaré: "des milliers de policiers, gendarmes et militaires sont déployés dans le cadre du plan Vigipirate". Des "patrouilles dynamiques" ont été mises en place autour des lieux sensibles, notamment des sites classés Seveso, comme le site d'Air Products, cible de l'attentat.
Sans nommer personne, Bernard Cazeneuve a également répondu aux critiques qui sont très vite montées de la part de l'opposition: "nous n'avons cessé d'agir en disant la vérité aux Français sur la nature de la menace, ensuite en prenant des textes législatifs permettant à nos services d'être mieux armées face à menace jamais aussi élevée", a-t-il déclaré, évoquant notamment la loi sur le renseignement adoptée le 24 juin. "Le gouvernement est résolu et continuera à agir sans faire de pause", a-til ajouté.
Dans une réplique plus nettement dirigée contre la droite, Bernard Cazeneuve a tenu à rappeler"qu'alors que les forces de sécurité ont perdu près de 13.000 emplois entre 2007 et 2012 (sous la présidence de Nicolas Sarkozy, NDLR), nous avons décidé de créer des postes dans la police et la gendarmerie à hauteur de 500 emplois par an".
Quelques heures après les attentats, Nicolas Sarkozy avait dans un communiqué demandé "solennellement" au gouvernement "de tirer impérativement toutes les leçons de ce nouvel attentat, en rehaussant notre niveau de vigilance". Pour Marine Le Pen: "les grandes déclarations doivent maintenant cesser. Les marches, les slogans et la communication émotionnelle doivent enfin laisser la place à l'action".
Il semble en effet que les marches républicaines dépassant les clivages politiques ne soient cette fois pas à l'ordre du jour.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.