Attentats de janvier 2015 : il y a 3 ans, la tuerie de "Charlie Hebdo" (diaporama)

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 05 janvier 2018 - 13:51
Mis à jour le 07 janvier 2018 - 10:52
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La marche républicaine du 11 janvier.
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©Kenzo Tribouillard/AFP
Près de deux millions de personnes ont participé à la marche républicaine du 11 janvier à Paris en hommage à "Charlie Hebdo".
©Kenzo Tribouillard/AFP
La France commémore ce dimanche les attentats de janvier 2015 perpétrés à Paris contre la rédaction de "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher par les djihadistes Chérif et Saïd Kouachi et Amédy Coulibaly. Ils avaient coûté la vie à 17 personnes.

Le choc et l'effroi. Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi forcent l'entrée de la rédaction de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, abattent le policier Franck Brinsolaro, avant d'ouvrir le feu, froidement et sans distinction, sur les membres de l'équipe du journal satyrique. Le massacre est perpétré au nom de l'organisation al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA).

La rédaction de l'hebdomadaire est décimée. En plus des nombreux blessés, les corps sans vie de Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré, Mustapha Ourrad, Bernard Maris, Esla Cayat et Michel Renaud gisent au sol. Frédéric Boisseau, un employé de la société Sodexo, a été exécuté dans l'entrée de l'immeuble de la rédaction quelques instants avant.

Sortis en trombe du bâtiment, les deux djihadistes hurlent leur joie d'avoir "vengé le Prophète" aux cris d'"Allah Akbar". Des patrouilles de police qui passent par là et tentent d'intervenir sont prises pour cible par les terroristes qui ouvrent le feu à l'arme lourde. Le policer Ahmed Merabet, tombé au sol, est froidement assassiné d'une balle dans la tête alors qu'il demande grâce. Les deux frères prennent ensuite la fuite et quittent Paris. Leur trace est rapidement perdu après qu'ils franchissent la ceinture périphérique. Des forces de police lourdment armées s'installent alors aux portes de Paris. Image saisissante de cette capitale assiégée, qui se fortifie en prévention d'un hypothétique baroud d'horreur des deux terroristes qui ne viendra jamais. La France vit dans la tension.

Lire aussi - "Charlie Hebdo": trois ans après l'attentat, le journal satirique toujours sous haute surveillance

Le lendemain, alors que le pays est encore tétanisé par la violence de l'attentat qui vient de frapper Charlie Hebdo et que ses auteurs sont toujours en fuite, une policière, Clarissa Jean-Philippe, est abattue de sang-froid à Montrouge par un homme qui prend la fuite. Il s'agit d'Amedy Coulibaly, qui expliquera dans une vidéo avoir agi au nom de l'Etat islamique qui n'a pourtant jamais revendiqué l'attentat.

Le 8 janvier, alors que les frères Kouachi trouvent refuge dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële et sont cernés par les forces d'élite de la gendarmerie, Amedy Coulibaly pénètre dans une épicerie juive de la porte de Vincennes, l'Hyper Cacher, assassine quatre clients et se retranche avec des otages.

Après une longue préparation, les assauts contre l'imprimerie et l'Hyper Cacher sont déclenchés au même moment par l'élite des forces de l'ordre et s'achèvent avec la mort des terroristes. Tous les otages sont libérés sains et saufs.

Profondément marqués par le plus grave attentat dans le pays depuis des décennies, avant les terribles massacres du 13 novembre, les Français manifestent en masse le dimanche 11 janvier leur solidarité aux victimes, leur attachement à la liberté de la presse, à celle de caricaturer et leur refus de la terreur, en disant "je suis Charlie". Ils ont été plus des millions, probablement deux, même si les autorités ont annoncé que la foule était trop nombreuse pour être dénombrée, à défiler dans les rues de Paris et probablement entre 4 et 5 millions dans toute la France.

Voir également - Trois interpellations dans l'enquête sur les attentats de "Charlie Hebdo" et de l'Hyper Cacher

Dans le monde entier, des milliers d'hommages sont rendus à la France et à Charlie Hebdo. Près d'une cinquantaine de chef d'Etat et de gouvernement, de toutes confessions et venus des cinq continents, participent à la marche du 11 janvier à Paris, en compagnie des millions d'anonymes.

Le 14 janvier 2015, les survivants de la rédaction de Charlie Hebdo, aidés par d'autres dessinateurs de presse, publient un numéro spécial. Sur la Une un dessin de Luz représente Mahomet, la larme à l'œil, tenant un panneau sur lequel on peut lire "Tout est pardonné". Plus de 7 millions d'exemplaires de ce numéro s'arrachent. Les terroristes ont échoué: Charlie Hebdo n'est pas mort.

Pour autant, la France est maquée à jamais par ces attentats qui inaugurent une triste série d'attaques terroristes sanglantes sur le territoire.

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