Au lendemain du congrès des Républicains, Alain Juppé marque sa différence

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DD.
Publié le 31 mai 2015 - 19:21
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Alain Juppé en juin 2014.
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©Régis Duvignau/Reuters
Le maire de Bordeaux reste le principal rival de Nicolas Sarkozy pour la future primaire.
©Régis Duvignau/Reuters
Alain Juppé, dont le discours au congrès des Républicains a en partie été hué, a annoncé aujourd'hui qu'il ne participerait pas à une primaire à droite pour 2017 si elle n'était pas ouverte au centre. Une manière de se différencier de Nicolas Sarkozy, mais aussi un choix stratégique pour le maire de Bordeaux.

Au lendemain du congrès qui a lancé "les Républicains", la nouvelle appellation de l’UMP, Alain Juppé qui a été copieusement sifflé au début de son discours, lance un pavé dans la mare. Il a en effet réaffirmé 24 heures après un rendez-vous censé fédérer les forces de droite qu'il ne participerait pas à la primaire des "Républicains" (ex-UMP) pour désigner le candidat à l’élection présidentielle de 2017 si celle-ci n'était pas ouverte au centre. "Si ce sont des primaires des Républicains, ce sera non. Il faut que ce soit des primaires de la droite et du centre pour l'alternance. Et c'est pas gagné" a-t-il déclaré lors du Grand Rendez-vous Europe 1/i-Télé/Le Monde.

Le but de l’ancien Premier ministre et qui apparaît aujourd’hui comme étant le principal rival de Nicolas Sarkozy pour représenter la droite de l’échiquier politique dans deux ans, est de pousser le plus grand nombre de Français à participer à cette primaire afin de sortir du seul cercle des "Républicains". Pour Alain Juppé, élargir au maximum le cercle des votants est la meilleure option pour espérer coiffer au poteau Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion" explique-t-il pour laisser entendre quelle sera sa stratégie.

Alain Juppé n’a donc pas attendu pour prendre ces distances avec Nicolas Sarkozy suite au congrès de samedi dont l’image fédératrice n’a guère fait illusion, notamment du fait des huées qui ont accompagné non seulement Alain Juppé, mais aussi (et surtout) François Fillon. Signe d’une volonté de bien marquer sa différence, le maire de Bordeaux a déjà marqué sa désapprobation sur le contenu du discours de Nicolas Sarkozy au ton agressif et largement centré sur une chargé contre la majorité gouvernementale: "j'ai dit que j'étais un homme de droite ouvert et pas sectaire. Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c'est pas mon genre de beauté".  

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