Aulnay-sous-Bois : la justice protège les citoyens, assure Hollande
François Hollande a souligné ce mardi 7 le rôle protecteur de la justice pour les citoyens "y compris" lorsqu'un "agent des forces de l'ordre" est impliqué, dans une allusion aux poursuites engagées contre quatre policiers d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
"La justice (...) est garante des libertés et les citoyens doivent comprendre que c'est le juge qui les protège", a souligné le chef de l'Etat lors de l'inauguration d'un "service d'accueil unique du justiciable" au tribunal de Pontoise.
"Le juge prend la décision, y compris pour ouvrir une information judiciaire et pour qualifier les faits qui permettent au citoyen de savoir qu'il sera protégé si ses droits ont été bafoués, si son intégrité physique a été mise en cause, y compris par un agent des forces de l'ordre", a-t-il a enchaîné.
Un policier a été mis en examen pour viol et trois autres pour violences volontaires en réunion après une interpellation jeudi 2 au cours de laquelle un jeune homme de 22 ans a été gravement blessé à coups de matraque au niveau de la zone rectale. Toujours hospitalisé lundi 6, Théo s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Cette affaire a suscité une vive émotion et provoqué plusieurs nuits d'incidents dans son quartier.
Le parquet de Bobigny avait ouvert initialement une information judiciaire pour "violences" mais le juge d'instruction chargé de l'enquête a, in fine, décidé de poursuivre l'auteur présumé des coups de matraque télescopique pour "viol".
François Hollande qui s'était brouillé avec le monde judiciaire après avoir évoqué la "lâcheté" de la magistrature, selon des propos rapportés dans un livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, a rappelé aussi qu'il était "le garant de l'indépendance de la justice".
"J'y veille particulièrement", a-t-il insisté devant un parterre de magistrats et de fonctionnaires, assurant que "dans toutes les affaires, il n'y a pas d'intervention du pouvoir politique" et que "ce temps là est terminé et ne reviendra jamais parce que nous avons besoin d'une justice indépendante et sereine".
Des propos qui prennent une résonance particulière alors que le candidat de la droite à l'élection présidentielle François Fillon, a accusé le "pouvoir" d'avoir lancé les accusations d'emplois présumés fictifs qui ont déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet national financier.
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