Béziers : la nouvelle campagne d'affichage commandée par Robert Ménard jugée "populiste" (photos)
"Dotations, emplois aidés, logement, subventions... L'Etat étrangle nos communes", voici le slogan de la dernière campagne d'affichage de la ville de Béziers (Hérault), commandée par Robert Ménard. Le maire a dévoilé les affiches sur son compte Twitter le vendredi 15 septembre.
On y voit un dessin représentant une femme se faisant étrangler par un homme accompagné du hashtag "ça fait mal". Une image qui a très vite fait réagir les internautes: "Une femme qui se fait étrangler?! Quand on sait qu'une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint/ex conjoint? A chier!", s'est emportée une jeune femme.
Notre nouvelle affiche à #Béziers pic.twitter.com/yhLIvqVE8R
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 15 septembre 2017
Et les utilisateurs du réseau social à l'oiseau bleu n'ont pas été les seuls à s'emporter contre cette nouvelle campagne choc. Le préfet de l'Hérault lui même a tenu à réagir à cette campagne. "Cette affiche est scandaleuse. Elle exalte la violence et la haine. Par son graphisme, elle rappelle des propagandes d'un autre temps qui ont fini dans les poubelles de l'Histoire. En bref, elle contient tous les ingrédients d'un populisme de caniveau que le maire de Béziers cultive sans vergogne", a expliqué Pierre Pouëssel via le compte Twitter de la préfecture.
Réaction de Pierre Pouëssel, préfet de l'Hérault, aux affiches placardées dans la ville de Béziers pic.twitter.com/cDwRKBTtkz
— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) 18 septembre 2017
Toujours sur le réseau social, le maire de Béziers, proche du Front ntaional, n'a pas tardé à répondre aux nombreuses attaques. "Affiche populiste? Oui je m'occupe du peuple. Au moment où l'Etat supprime les subventions, on installe la clim' à la sous-pref", a-t-il été publié sur le compte de la mairie de la ville ce mardi 19.
Qu'on soit pour ou contre l'accueil des migrants, cette affiche est juste ignoble !! @RobertMenardFR #Beziers #migrants pic.twitter.com/llZbOF2nO1
— Raphael Thomas (@thomasraphael11) 29 octobre 2016
Ce n'est pas la première fois que l'homme politique crée la polémique: en octobre 2016, il avait commandé une campagne anti-migrants avec inscrit "ça y est ils arrivent... Les migrants dans notre centre-ville. L'Etat nous les impose". Les affiches avaient finalement été retirées après un bras de fer avec des associations.
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