Bilan du 1er mai : entre pacifisme et violence, entre autorisations et abus d'autorité
Le samedi 1er mai 2021, Paris était le rassemblement des différentes luttes politiques. Place de la République, lors de leur mouvement en direction de Nation, la CGT et d’autres collectifs ont connu une marche mouvementée, notamment avec des heurts avec la police. Mais comme le montre la vidéo ci-après, une ambiance de fête s'est par moments dégagée - étonnant pendant que la plupart dénoncent des temps troubles.
Voir aussi : La police surprise par un "flashmob" anti-confinement à Paris
Tous types de manifestant, dont des anti-confinement ou couvre-feu, se sont greffés à la CGT, décriant principalement la réforme de l’assurance-chômage. Certains appellent à libérer Eric Fiorile, figure controversée, accusé de complotisme et d'appel à l’action violente. Pour le soutenir, des manifestants militants pour sa cause évoquent la liberté d’expression, préconisant de laisser chacun exprimer ses idées en société.
— Caroline de Benedetti (@CarolinedeBene1) May 1, 2021
Place Vauban, de l’autre côté de Paris, le collectif Paris pour la liberté a pu tenter de manifester en toute légalité... en théorie du moins. La veille en fin de journée, la préfecture de police de Paris avait interdit la manifestation de ces militants revendiquant la fin de mesure sanitaires liberticides. Cette même préfecture est revenue en début de matinée, samedi, pour autoriser la manifestation, mais à condition qu’elle reste statique, alors qu'une marche était initialement prévue. Pour justifier cette interdiction, l’institution invoquait la sécurité vis-à-vis de potentiels attentats terroristes, et le manque d'effectifs pour sécuriser l'ensemble des manifestations de ce samedi traditionnellement chargé dans la rue. Résultat : il y avait à de nombreux endroits de mobilisation dans Paris, autant sinon plus de policiers que de manifestants...
Sur la chaîne YouTube de Force Jaune, Sophie Tissier montre comment malgré un mouvement entièrement pacifiste, et un respect du comportement statique qui était demandé aux manifestant, la police est intervenue et a verbalisé la plupart de ces derniers. Mlalgré le respect de la loi, Sophie Tissier a passé six heures en garde à vue, elle en ressort sans poursuite, mais elle se dit « bien écœurée encore une fois des procédés de Lallement (Didier Lallement, préfet de police de Paris) ». Pour FranceSoir, l’ancienne leader du mouvement Nuit debout explique : « Ils ont encore abusé de leur autorité. Je suis pacifique et je le revendique. Il n’y avait aucun arrêté d’interdiction sur la place Vauban. Le préfet m’a donc arrêtée arbitrairement. Droits de l’homme encore bafoués par ce gouvernement. » Elle affirme "rester combative" et mobilisée en vue du 15 mai notamment, malgré la manifestation "tuée dans l'oeuf" par l'arrivée des néo-"voltigeurs" de la BRAV (Brigades de répression des actions violentes motorisées) qui a fait fuir les manifestants.
Voir aussi : Une enquête ouverte sur les violences contre la CGT le 1er-Mai à Paris
Violences en marge du 1er mai: vives condamnations syndicales et politiques
De son côté, Florian Philippot a réuni son propre cortège, 10 000 personnes selon lui, marchant « pour la Liberté ». Leader du parti politique les Patriotes, il appelait notamment à manifester contre un potentiel passeport vaccinal, ou encore pour inciter le peuple français à « exiger la sortie de l’UE et de l’euro. »
10 000 personnes dans notre cortège pour la Liberté ! pic.twitter.com/gWIOcTAwsp
— Florian Philippot (@f_philippot) May 1, 2021
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