Bruno Le Maire : "je veux devenir président de la République"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 25 février 2016 - 10:46
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Bruno Le Maire.
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"Je vois trop d'entrepreneurs tétanisés à l'idée d'embaucher", a déclaré Bruno Le Maire sur le projet de réforme du droit du travail.
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Dernier venu parmi les candidats déclarés à la primaire de la droite et du centre, Bruno Le Maire était ce jeudi l'invité de BFMTV et RMC. Il s'est notamment dit prêt à voter "en l'état" le projet de loi El Khomri, dénonçant l’inaction sur la question des migrants ou encore "un système politique qui vise uniquement à sa préservation".

La réforme du code du travail

"En l'état, je voterais ce texte parce que tout ce qui permet aux entreprises, aux patrons de PME, aux artisans, aux commerçants, d'embaucher plus facilement en se disant que si ça se passe moins bien, ils pourront (licencier) plus facilement va dans le bons sens. Je vois trop d'entrepreneurs tétanisés à l'idée d'embaucher".

"Elle doit s'inscrire dans une vision plus globale de l'emploi. Le drame est que cette réforme vient trop tard, qu'elle est incomplète et qu'elle sera injuste si elle n'est pas accompagnée d'autres changements. Je pense à la formation professionnelle (...) aujourd'hui réservée à ceux qui ont les meilleurs qualifications".

 

Une multinationale basée à l'étranger en bonne santé financière pourra plus facilement licencier en France si sa filiale française va moins bien

"Ce ne sont pas les grandes multinationales qui vont embaucher mais les PME, il faut savoir ce qu'on veut. Si on veut mettre fin au chômage de masse, il faut donner des moyens au PME".

"En France on trouve toutes les excuses pour ne rien faire? On peut discuter pour trouver des verrous, mais ne fermons pas le débat dès le départ. Les patrons de PME disent tous la même chose: +on a la trouille d'embaucher parce que si ça va moins bien, on va envoyer une lettre de licenciement motivée, elle sera contestée devant les prud'homme, et on sera condamnés à verser 20.000 ou 30.000 euros d'indemnités+".

"La vrai précarité aujourd'hui c'est les cinq millions de gens qui ne trouvent pas d'emploi, ces jeunes dans les quartier reculés qui ne trouvent pas d'emploi car le code du travail verrouille trop les choses".

 

Martine Aubry a dénoncé les propos "indécents" de Manuel Valls à Munich sur l'accueil des migrants en Allemagne.

"J'ai dit ce que je pensais de la politique et des choix d'Angela Merkel. On ne peut vouloir la construction politique de l'Europe et laisser chaque état décider seul de la politique des réfugiés. Et je continue de regretter qu'elle ait décidé seule".

"Oui le drame des réfugiés est un drame humain, personne ne peut rester indifférent à cela. La responsabilité d'un chef d'état est d 'assurer la construction européenne, de garder le choix et la souveraineté de qui rentrera sur le continent européen. Aujourd'hui, chacun sait qu'on ne le maîtrise pas".

"L'Europe construit des murs parce qu'elle n'a pas su contrôler ses frontières. Accepter les réfugiés c'est le devoir de l'Europe mais c'est aussi de savoir dire +non+ à ceux qui n'y ont pas droit. On laisse sur notre territoire des déboutés du droit d'asile".

 

La "Jungle" de Calais dont le démantèlement est prévu

"Démanteler la +jungle+ c'es une bonne politique. Il faut démanteler cette +jungle+ indigne et dangereuse. Interrogez les forces de l'ordre et les habitants sur ce qu'ils vivent à Calais. Ils ont fait preuve de générosité mais ne comprennent pas que dans une démocratie on laisse des gens vivres dans ces condition indignes".

 

Il est candidat sur le fait que les Français en ont assez d'une politique qui ne se renouvelle pas

"Ils en ont assez, pas d'Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon, qui sont des concurrents. Ils en ont assez de ce que la France est en train de devenir. Je n'aime pas ce système politique qui vise uniquement à sa préservation plutôt que d'améliorer le quotidien des Français, ces politiques qui font six ou sept mandats , qui conservent leur poste dans la fonction publique".

"Je veux qu'on puisse accompagner mieux les chômeurs. Toutes les vieilles recettes n'ont pas marché".

"J'invite tous les Français qui ne se résignent pas, qui croient en l'avenir de leur pays à me rejoindre. Je les invite le 5 mars aux docks d'Aubervilliers (en proche banlieue nord de Paris, NDLR) où je ferai une grande réunion".

 

La grogne des agriculteurs de son point de vue d'ancien ministre de l'Agriuculture

"C'est une des illustration de l'inefficacité du modèle économique actuel. On peut prendre des décisions au niveau de la nature, les normes environnementales. Aujourd'hui on préfère imposer la mise aux normes et faire fermer un exploitant parce qu'il ne peut pas payer cette mise aux normes".

"Vous allez acheter une brique de lait au supermarché, vous en avez pour 90 centimes environ. Le producteur est payé 25 centimes. Il y a un problème dans la répartition de la marge. Laissons les producteurs s'organiser pour négocier en position de force. C'était les fameux contrats que j'ai voulu mettre en place, ça s'est mal passé".

"J'étais intervenu auprès de la Commission européenne. Que fait François Hollande aujourd'hui? On peut se battre, la politique peut encore avoir prise su la réalité, encore faut-il avoir le courage de se battre. Je demande au président de la République de convoquer d'urgence une réunion des chefs d'Etat européens".

 

Ses ambitions et son image d'"intellectuel"

"C'est bon d'avoir de l'ambition pour son pays. Je veux devenir président de la République mais ce sont les Français qui décideront".

"J'ai une formation intellectuelle et j'ai cru pendant très longtemps que quand on comprenait un problème on pouvait y apporter une solution. Je considère aujourd'hui après des années d'expérience politique, après avoir sillonné le pays, que c'est une erreur de penser que l'intelligence seule permet d'apporter des réponses aux problèmes des gens. C'est le cœur. J'ai compris que l'intelligence intellectuelle ne me servirait pas à grand chose. Le cœur vous permet de comprendre les gens".

 

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