Parrainages : le point sur la quête des candidats à la présidentielle, à trois jours de l'échéance
Il ne reste plus que trois jours aux prétendants à la fonction suprême pour réunir les 500 parrainages exigés en vue de concourir à l’élection présidentielle. La période de recueil des parrainages d’élus, obligatoires pour se présenter, prend fin ce vendredi 4 mars. À ce stade, onze candidats ont officiellement obtenu le nombre suffisant de signatures.
Valérie Pécressse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud et Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan et Marine le Pen ont franchi le seuil requis et se sont qualifiés pour l'élection d'avril.
Au dernier décompte, les candidats de la droite radicale Eric Zemmour, Marine le Pen et Nicolas Dupont-Aignan se sont qualifiés.
La qualification s'annonce plus qu'ardue pour des candidats à de précédentes élections présidentielles, comme le candidat du Frexit, François Asselineau (263), devancé par le syndicaliste Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste. Ce dernier revendique un total de 342 parrainages et assure qu’il « sera là ». Viennent ensuite les 181 parrainages de l'ex-ministre socialiste Christiane Taubira.
Le syndicaliste Anasse Kazib et Hélène Thouy du parti animaliste, suivent avec respectivement 144 et 114 parrainages.
Mission impossible pour les autres « petits candidats » - Clara Egger, Georges Kuzmanovic, Alexandre Langlois… Contactés, ils nous avaient conté les difficultés rencontrées dans cette quête :
Voir aussi : Election présidentielle et signatures : les "candidats hors système" en difficulté
La banque de parrainages, ultime espoir des derniers candidats non-qualifiés ?
Le 25 février, le président du MoDem, François Bayrou, a indiqué que son initiative de lancer une banque de parrainages lui avait permis de recueillir le soutien de 365 signataires. Initialement lancé pour « sauver » les candidats crédités d’au moins 10 % dans les intentions de vote, le mécanisme pourra aussi bénéficier à d’autres candidats comme François Asselineau ou Philippe Poutou. Cela se fera à la discrétion des signataires, eu égard à leur grand nombre. Par ailleurs, le centriste avait annoncé dimanche 27 février au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro qu’il accordait son parrainage pour la présidentielle à Marine Le Pen, au nom de la démocratie.
L'ultime décompte du Conseil constitutionnel aura lieu jeudi.
Des "parrainés" insolites
Sur la liste des parrainages validés par le Conseil constitutionnel, apparaissent des noms plus ou moins connus, recueillant parfois une ou deux signatures.
Ainsi, on y retrouve le nom de l'ancien président de la République François Hollande, qui a recueilli un paraphe. Le socialiste, qui a apporté un soutien poli à Anne Hidalgo, avait maintenu un léger suspens concernant son (improbable) candidature à la présidentielle.
Figure également Michel Barnier, candidat malheureux à la primaire Les Républicains. Pour justifier ce parrainage incongru, la maire Françoise Benoit a fait remarquer qu’Emmanuel Macron bénéficiait de plus de 1 000 parrainages « alors qu'il n'est toujours pas candidat. Je ne vois pas dans ce cas pourquoi pas je ne pourrais pas présenter mon vote à quelqu'un qui n'est pas candidat ».
Le médecin anesthésiste Arnaud Chiche, pourfendeur des non-vaccinés devenu un ardent défenseur de l’Ukraine, en comptabilise douze. La députée de l'Hérault Emmanuelle Ménard et le philosophe Joseph Schovanec ont aussi reçu un parrainage alors qu'ils ne sont pas candidats. Idem pour… l’humoriste de France Inter, Guillaume Meurice, parrainé par trois élus.
Un maire de l'Oise s'autoparraine
Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, le maire de Balagny-sur-Thérain (Oise), Philippe Célestin Maréchal, s'est lui... autoparrainé.
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