Dans la Roya, Macron face au chantier "colossal" accompli et aux difficultés persistantes
Emmanuel Macron, de retour dans la vallée de la Roya 15 mois après des crues mortelles, a vanté lundi le travail "colossal" déjà accompli, promettant face aux difficultés persistantes que 2022 marquera "la fin complète des travaux".
Après un passage sur le chantier titanesque de la route départementale que le fleuve avait transformé en pointillés, le président de la République est arrivé à Tende, au cœur d'une des trois vallées alpines touchées dans l'arrière-pays de Menton. Les crues avaient fait dix morts et huit disparus côté français.
Le maire, Jean-Pierre Vassalo, l'a accueilli des larmes dans la voix: "Il y a eu une volonté époustouflante, extraordinaire. Moi, (le) lendemain, je croyais qu'on était foutu, franchement foutu", qu'il nous faudrait "au moins cinq à six ans pour nous relever".
L'élu a cependant évoqué la voie ferrée, "cordon ombilical" avec la côte, qui a besoin d'être "plus performante", ou les établissements hospitaliers de la vallée qui emploient 500 personnes et qui ont "besoin d'être confortés". Sans parler du hameau de Casterino, toujours coupé du monde.
Emmanuel Macron, qui s'était déjà rendu dans la vallée quelques jours après la catastrophe et avait promis de revenir, a été à l'écoute, parlant peu. "L'important est de nous alerter sur les points sur lesquels il faut qu'on continue d'être vigilants", a-t-il assuré.
Il a tenu à "saluer le travail colossal" fait depuis 15 mois face à des "dégâts immenses", les plus graves en France métropolitaine depuis la Seconde Guerre mondiale, assurant que "l'année 2022, ce sera la fin complète des travaux".
Ce délai sera cependant difficile à tenir pour le tunnel de Tende, qui permet habituellement de relier Tende à Limone côté italien, et devrait rouvrir au plus tôt en 2023 selon les autorités.
"Il faut encore plus de 300 jours pour le percer", a confirmé le maire de Tende. Il faut "qu'on ait une vraie entente, une coopération franco-italienne, pour que ce ne soit pas toujours des blocages", a insisté auprès de l'AFP Sébastian Olharan, maire (LR) de Breil-sur-Roya.
"C'est un sujet européen, on a la présidence (de l'Union européenne, NDLR) et on peut avoir un accord tout de suite", a répondu Emmanuel Macron.
Quelque 200 habitants avaient aussi attendu le chef de l'Etat pendant des heures, dans le froid: "Par rapport à la construction de la route, qui a pris des siècles, en l'espace d'un an déjà on a été extrêmement rapidement dans (la) reconstruction", a assuré Cédric Voinet, 45 ans, philosophe.
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