De Rugy quitte EELV : le premier d'une vague de départs ?
Jean-Vincent Placé, Barbara Pompili, Denis Baupin, François Michel Lambert… Après François de Rugy qui a claqué la porte d'Europe Ecologie-Les Verts avec fracas ce jeudi, la liste des candidats, déclarés ou supposés, au départ est longue. A tel point que la possibilité d'une scission du parti, spectre planant depuis plus d'un an sur la formation écologiste, n'a jamais semblée si crédible.
"Je quitte Europe Écologie-Les Verts, car, pour moi, EELV, c'est fini. Le cycle ouvert par Daniel Cohn-Bendit en 2008 est arrivé à son terme. Aujourd'hui, on n'arrive plus à avoir les débats, ni de fond ni stratégiques, au sein d'un parti qui s'enfonce dans une dérive gauchiste", a sévèrement taclé le coprésident du groupe des Verts à l'Assemblée nationale, qui restera par ailleurs en poste, ce jeudi dans une interview au Monde.
"Un gâchis incroyable", a réagit Daniel Cohn-Bendit dans la foulée sur Europe-1. Puis d'ajouter: "on voulait faire de la politique autrement. Eh bien, on caricature ce que font tous les autres (…).C'est une réalité. François de Rugy part, Jean-Vincent Placé va partir (…). Ça me rend triste". Car les observateurs attendaient plutôt que le premier départ médiatique d'EELV soit celui du sénateur de l'Essonne, qui a encore menacé de rendre sa carte le 20 août dernier, toujours dans les colonnes du Monde.
Et ce ne pourrait être qu'un début puisque le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a annoncé à Francetv info son intention de quitter le parti, qu'il accuse lui aussi de dérive gauchiste. "Leur ligne, c'est que tout ce qui vient du PS est à rejeter", a-t-il dénoncé avant d'évoquer la création "d'une forme d'UDI de l'écologie" où l'on pourrait retrouver des personnalités écolos et du centre.
Reste Barbara Pompili, coprésidente du groupe des Verts à l'Assemblée nationale avec François de Rugy. L'élue de la Somme a pris la défense de son collègue, estimant que ce départ "n'est pas un acte isolé" et que "beaucoup de gens ne se retrouvent plus dans le refus du débat" au sein du parti. Si elle admet qu'"on la pousse vers la porte", elle entend toutefois "continuer à se battre". Reste à savoir pour combien de temps.
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