Déchéance de nationalité : la presse étrille Taubira
La presse de ce samedi 9 étrille Christiane Taubira, la qualifiant de "baroque", de "révoltée", de "schizophrène" et "d'intenable", après son hostilité à la réforme de la déchéance de la nationalité que la ministre de la Justice est censée défendre devant le Parlement.
"Peut-on encore défendre Christiane Taubira?", s'interroge Grégoire Bisseau de Libération qui estime que "sa position est aujourd’hui sinon intenable du moins baroque". "Serait-elle atteinte du syndrome Hollande, qui consiste à dire une chose et son contraire, puis le contraire du contraire?", ironise Yves Thréard du Figaro qui "s’attendait à ce que la ministre de la Justice présente sa démission. Le geste aurait eu du panache".
"Au royaume des schizophrènes, Christiane Taubira a tiré la part de la galette qui cachait la fève et a coiffé la couronne de reine", assène Bernard Stéphan, dans La Montagne. "Soutenir une réforme le matin et la critiquer le soir quand on est ministre de la République est une forme de schizophrénie rédhibitoire. Ou de masochisme", pense de son côté, Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet fait chorus: "elle gère une schizophrénie politique portée à son comble: soutenir le chef de l'Etat dont elle ne partage pas les idées dans un projet de réforme qu'elle doit défendre au Parlement. Du grand art!".
"En se permettant une fois de plus de se démarquer de la ligne du président, la garde des Sceaux semble prouver une fois de plus qu’elle peut faire ce qu’elle veut au sein du gouvernement… sans être sanctionnée", note Olivier Pirot de La Nouvelle République du Centre. "Il paraît aussi difficile de déchoir Christiane Taubira de son ministère que d’ôter sa nationalité française à un terroriste", s'amuse Raymond Couraud de L'Alsace. "Les caprices de la révoltée de la place Vendôme torpillent les projets de lutte contre le terrorisme initiés par François Hollande", affirme-t-il.
Seul, Michel Klekowicki du Républicain Lorrain, trouve que la ministre: "livre une bataille qui ne manque pas de panache". Tout en se demandant comment elle pourrait: "plaider demain pour une mesure qu’elle hache menu à longueur de réquisitoire?". Et de conclure, "François Mitterrand croyait aux +forces de l’esprit+, François Hollande, lui, ne devrait pas sous-estimer plus longtemps la +force de l’esprit de contradiction+ de son incorrigible ministre de la Justice".
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