Départementales 2015 : François Hollande veut "mobiliser" contre le FN
Il s'agit d'éviter le camouflet. Après un début d'année marqué par les attentats de janvier, qui ont ressoudé le pays derrière son président –du moins pendant un temps–, et des premiers résultats positifs sur le front du chômage, les élections départementales s'annoncent pourtant difficiles pour François Hollande et la majorité. A un trois semaines du premier tour, le 22 mars prochain, le Front national est ainsi donné en tête des intentions de vote et pourrait recueillir, selon certaines études, jusqu'à 33% des suffrages nationaux.
Le président de la République a ainsi appelé, ce lundi, les "forces républicaines" à "mobiliser les électeurs" pour contrer le parti de Marine Le Pen. "C'est aux partis politiques mais plus largement aux citoyens de se mobiliser, de comprendre quel est le sens de ce vote, quel est l'intérêt qu'il peut représenter pour eux-mêmes et d'en tirer toutes les leçons", a expliqué François Hollande lors d'un point presse commun avec le Premier ministre du Québec, Philippe couillard.
L'objectif est clairement de remobiliser les troupes socialistes avant un scrutin qui s'annonce particulièrement compliqué pour le PS en particulier et la gauche en général. Car si le parti au pouvoir arrive systématiquement troisième dans les sondages (avec environ 20%), ce qui a fait dire au sénateur écologiste Jean-Vincent Placé que la gauche pourrait être éliminée au premier tour "dans près de la moitié des cantons", ses alliés ne se portent guère mieux.
Europe Ecologie-Les Verts plafonne ainsi aux alentours de 4% des intentions de vote, contre 8 à 10% pour le Front de gauche et 2% environ à l'extrême gauche. Ce qui devrait être insuffisant pour espérer qualifier un nombre significatif de candidats au second tour du dimanche 29 mars. Mais un éparpillement des voix qui pourrait bien empêcher le PS, devancé de 6 à 8% par l'UMP, de se maintenir. Et donc faire basculer de nombreux départements.
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