Deuil national : une décision exceptionnelle suite aux attentats de Paris
François Hollande a annoncé ce samedi 14 avoir signé un décret instaurant un deuil national de trois jours. Il s'étendra du dimanche 15 au mardi 17 novembre. Une mesure exceptionnelle qui n'avait été décrétée que cinq fois dans l'histoire de la Ve République, témoignage de l'émotion suscitée par les attentats de Paris et Saint-Denis qui ont fait au moins 128 victimes selon un bilan toujours provisoire.
Le deuil national ne peut être mis en place que suite à un décret pris en conseil des ministres. Durant ces trois jours, les drapeaux seront mis en berne sur les édifices publics. Un geste qui ne nécessite pas forcément qu'une telle mesure soit décrétée. En revanche, les administrations publiques peuvent être fermées, les métros et les programme télévisés arrêtés pour quelques instants, et les clochers des églises sonnent alors le glas. Une minute de silence peut être instaurée. Ce sera le cas lundi 16 à midi dans toute la France.
Lorsque le deuil national est décrété suite à la mort d'une personnalité particulièrement importante pour le pays, des obsèques nationales peuvent également être célébrées.
Ce dimanche marquera le début du plus long deuil national jamais décrété sous la Ve République avec trois jours, alors qu'il n'avait jamais excédé une journée. Il avait déjà été mis en place pour la disparition des trois présidents de la République décédés sous ce régime: le général de Gaulle en 1970, Georges Pompidou en 1974 et François Mitterrand en 1996.
Les deux autres occurrences concernent elles aussi des attentats marquants. Le 8 janvier 2015 avait été déclaré jour de deuil national en hommage aux victimes de la fusillade de Charlie Hebdo. De même pour le 14 septembre 2001, suite aux attentats survenus trois jours plus tôt aux Etats-Unis.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.