Ecole, handicap... Les prétendants LR sortent un peu des thèmes balisés

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Par AFP - Paris
Publié le 21 novembre 2021 - 22:55
Mis à jour le 22 novembre 2021 - 08:42
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Les candidats à la primaire de Les Républicains avant leur débat télévisé le 21 novembre 2021, à Paris
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© JULIEN DE ROSA / AFP
Les candidats à la primaire de Les Républicains avant leur débat télévisé le 21 novembre 2021, à Paris
© JULIEN DE ROSA / AFP

Ecole, handicap, culture... Les cinq candidats à l'investiture de LR pour la présidentielle sont un peu sortis des thèmes balisés sur l'immigration et le pouvoir d'achat, dimanche lors de leur troisième et avant-dernier débat télévisé.

A dix jours du congrès qui désignera leur candidat du 1er au 4 décembre, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse se retrouvaient sur CNews et Europe1, pour un débat plus animé que les deux premiers, et dépassant le régalien sur lequel chacun fait assaut de fermeté depuis des semaines.

Challenger de la compétition, Philippe Juvin a averti en début d'émission, alors que chacun pouvait parler du thème de son choix: "Nous avons abordé des questions fondamentales que sont la sécurité et l'immigration, mais cela ne peut pas suffire" car "si nous ne parlons que de cela, nous allons nous miniaturiser".

Choisissant l'éducation, Valérie Pécresse a assuré que "la lutte contre le décrochage scolaire sera la grande cause de (son) quinquennat" avec "un examen à l'entrée en 6e" et "la fin du collège unique". "Il faut aider les enseignants" qui "sont victimes du +pas de vague+", a-t-elle ajouté, en taclant "la dictature d'un politiquement correct qui réécrit notre histoire".

Pour Xavier Bertrand, "l'école est un sanctuaire". Et "quand un enfant ne veut pas assister au cours parlant de la Shoah, c'est les parents qu'il faut convoquer" car "cela peut être le signe d'une radicalisation", a-t-il ajouté, assurant qu'il "ne serai(t) pas le président de la repentance".

"Il faut qu'on revoie les programmes scolaires, l'un des buts de l'école est de faire aimer la France", a assuré Philippe Juvin, tandis qu'Eric Ciotti défendait son idée d'un "ministère de l'Instruction nationale" alors que les programmes sont selon lui "en train de dériver vers le wokisme".

"Il y a un enjeu de civilisation" face à l'"idéologie du wokisme" qui "veut détruire le fondement de notre cohésion nationale", a abondé Michel Barnier.

Xavier Bertrand a lui choisi pour sa carte blanche le handicap, promettant "une grande loi" à côté d'une "grande cause" consacrée aux aidants.

Ce débat, resté courtois, a fait ressortir quelques désaccords connus, sur le droit du sang, le nombre de fonctionnaires ou l'envoi de l'armée dans les quartiers par exemple. Mais à l'approche du congrès, dont l'issue est très incertaine, chacun cherchait aussi à se démarquer auprès des quelque 150.000 adhérents appelés à voter.

Michel Barnier, parti avec le statut de favori mais moins à l'aise en débat, a vanté son "énergie" avec un tacle voilé à son voisin Xavier Bertrand. "L'énergie n'est pas de l'agitation, (...), ce n'est pas parler plus fort que les autres", a-t-il affirmé, avant de lancer plus tard sur l'immigration: "Xavier Bertrand fait semblant de ne pas comprendre !"

Alors qu'Eric Ciotti, défenseur d'une ligne très droitière, vantait sa "liberté de penser" sur les "sujets interdits par la gauche", Valérie Pécresse a joué la carte de la synthèse: "Je suis en train de faire le consensus avec ma proposition" de quotas migratoires, a-t-elle lancé.

Xavier Bertrand a lui appuyé sur son programme d'autorité et de droite sociale en résumant, sur l'immigration qu'il veut limiter: "Je veux aller vite !"

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