Ehpad : le DG d'Orpea convoqué le 1er février par la ministre chargée des personnes âgées
La ministre déléguée chargée de l'Autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, a convoqué le directeur général d'Orpea, Jean-Christophe Romersi, le 1er février pour "répondre" aux "accusations graves" concernant les pratiques du groupe dans ses Ehpad, dénoncées dans un livre qui a entraîné une onde de choc.
"Je souhaite vous entendre au cours d'un entretien à mon ministère le mardi 1er février à 9H15", sur demande du ministre de la Santé Olivier Véran, a indiqué Mme Bourguignon dans une lettre au ton sévère, adressée jeudi à M. Romersi.
Cet entretien "sera l'occasion d'entendre les explications du groupe Orpéa sur plusieurs points qui feront l'objet d'enquêtes approfondies par les services de l'Etat", précise-t-elle dans ce courrier.
La ministre souhaite avoir des précisions sur "l'attribution aux établissements de consommables tels que les protections hygiéniques ou sur les enjeux liés à la nutrition des résidents", "les pratiques managériales du groupe concernant les personnels, le taux d'encadrement", "les modalités de signalement et le suivi des faits de maltraitance signalés par les proches des résidents" ainsi que "les pratiques financières du groupe".
Une enquête de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) "sur tout ou partie des établissements de votre groupe" pourra être diligentée à la suite de cet entretien, précise Mme Bourguignon.
Dans le livre-enquête "Les Fossoyeurs", le journaliste indépendant Victor Castanet décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité d'Orpea. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort.
Orpea conteste les accusations, qu'il qualifie de "mensongères, outrageantes et préjudiciables".
"Le gouvernement ne peut tolérer de tels faits s'ils sont avérés", écrit Brigitte Bourguignon dans sa lettre.
La publication du livre a fait plonger le titre Orpea, coté à la Bourse de Paris, et a suscité de nombreuses réactions indignées de la part de responsables syndicaux et politiques.
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