Elle viole son contrôle judiciaire, Mimi Marchand incarcérée

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Par AFP - Paris
Publié le 19 juin 2021 - 02:02
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Mimi Marchand, le 22 avril 2017 à Paris
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© Eric Feferberg / AFP/Archives
La patronne de l'agence BestImage, Mimi Marchand, en avril 2017 au Touquet
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Mimi Marchand, célèbre figure de la presse people mise en examen début juin dans un volet de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, a été placée vendredi en détention provisoire pour avoir violé son contrôle judiciaire, a appris l'AFP de sources concordantes.

"Une écoute a établi qu'elle n'avait pas respecté son contrôle judiciaire car elle a parlé à quelqu'un" à qui elle n'avait pas le droit de parler, a indiqué une source proche de l'enquête.

Mimi Marchand a été incarcérée par un juge des libertés et de la détention à l'issue d'une audience vendredi après-midi, selon cette même source. Le PNF a confirmé samedi matin à l'AFP cette incarcération pour cause de violation du contrôle judiciaire.

L'avocate de Mimi Marchand, Me Caroline Toby, n'a pu être jointe par l'AFP vendredi soir.

Mimi Marchand a été mise en examen le 5 juin pour "subornation de témoin" et "association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée".

Son contrôle judiciaire prévoyait une interdiction de contact avec plusieurs personnes, parmi lesquelles l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog, et le directeur de la rédaction du JDD et de Paris Match, Hervé Gattegno.

L'enquête fait suite à un entretien accordé en novembre dernier par l'homme d'affaires Ziad Takieddine à un journaliste de l'hebdomadaire Paris Match, qui s'était rendu au Liban avec un photographe de BestImage, l'agence de Mme Marchand.

Dans cet entretien, M. Takieddine était revenu sur ses déclarations contre Nicolas Sarkozy, alors qu'il l'accusait depuis des années d'avoir touché de l'argent pour sa campagne présidentielle de 2007 de la part du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Deux mois plus tard, interrogé par les juges d'instruction chargés du dossier libyen, l'intermédiaire franco-libanais, connu pour sa versatilité, avait prétendu que ses propos avaient été "déformés" par Paris Match qui, avait-il ajouté, "appartient à un ami de Sarkozy".

Quatre autres personnes soupçonnées d'avoir pris part à l'organisation de cet entretien controversé ont été mises en examen. Parmi celles-ci, le publicitaire Arnaud de la Villesbrunne, l'homme d'affaires Pierre Reynaud et Noël Dubus, un homme déjà condamné pour escroquerie.

Le photographe auteur du reportage photo et vidéo, Sébastien Valiela, a été entendu mardi comme "suspect libre" dans cette enquête.

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