En université d'été à Marseille, la France insoumise cherche à devenir le principal parti d'opposition à Macron
Les premières journées d'été de La France insoumise se sont ouvertes jeudi 24 à la faculté Saint-Charles de Marseille, sous forme de démonstration de force avec plus de 3.000 personnes attendues selon les organisateurs.
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon veut profiter de sa première grande messe depuis la présidentielle pour se poser en principal opposant au gouvernement. Il faut dire que le parti a vu les choses en grand avec des formations d'élus et de militants, des conférences, des ateliers et des défilés. Une boîte à idées a d'ores et déjà été lancée afin de collecter les propositions des adhérents, une manière de faire vivre le mouvement de façon horizontale.
Parmi les dizaines de sujets abordés pendant ces quatre jours, la contestation des ordonnances réformant le code du travail, préparées pour fin septembre par le gouvernement, figure en bonne place. Les questions relatives à l'état d'urgence, l'écologie, mais aussi des formations à l'organisation militante sont également au programme. Et comme le mouvement est désormais pourvu d'un groupe parlementaire, il faut monter que la France insoumise est en ordre de marche et prête à assumer de hautes responsabilité.
En témoigne l'ambition affiché par Manuel Bompard, ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon: "On est la principale force d’opposition, mais on veut être aussi la première force d’alternative et de contre-société". Une volonté partagé par Alexis Corbière, qui en profite pour tacler Emmanuel Macron et ses ministres, "La base sociale du gouvernement est minoritaire dans le pays. On s’adresse à l’ensemble de la population. Nous ne sommes pas là pour faire un témoignage ni un baroud d’honneur contre la réforme".
En attendant le discours de clôture par Jean-Luc Mélenchon dimanche 27, que l'on imagine offensif à l'encontre du président de la République et de la majorité, il y a forte à parier que les lieutenants du chef de file de la FI vont multiplier les attaque contre le gouvernement.
D'autant que cette université d'été sonne comme une répétition générale alors que le mouvement doit tenir sa deuxième convention nationale le weekend du 14 et 15 octobre en région parisienne, afin d'approfondir sa structuration en un mouvement qui se veut très éloigné des partis traditionnels.
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