Fin du masque en extérieur ? Le gouvernement l'"espère" à l'"été", des villes anticipent
Le gouvernement "espère fortement" que les Français ne soient plus obligés de porter le masque en extérieur cet "été", a souligné mercredi son porte-parole Gabriel Attal, mais sans attendre, depuis quelques jours, des villes et préfectures anticipent une levée de l'obligation.
Alors qu'Emmanuel Macron et Jean Castex ont pris mercredi matin, sans masques, un café en terrasse près de l'Elysée devant les caméras de télévision, Gabriel Attal a estimé sur BFMTV et RMC que ne plus le porter en extérieur, "c'est évidemment le sens de l'histoire et de la vaccination de plus en plus de Français".
Passera-t-on donc en France un été sans masque ? "On l'espère, fortement", a-t-il répondu, en souhaitant que les indicateurs de l'épidémie de Covid-19 "continuent à s'améliorer" pour l'autoriser.
"Si ça continue à s'améliorer, probablement que, à l'été", ce sera possible. Dans ce cas, "évidemment qu'on considérera que c'est raisonnable et responsable de dire qu'on peut retirer son masque en extérieur. On le fera, car tout le monde en a marre du masque", a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait estimé lundi que la France allait "bientôt" arriver à un point où le masque ne sera plus obligatoire en extérieur, sans toutefois donner de date.
Sans attendre l'horizon estival, certaines villes ou préfectures ont annoncé ces derniers jours un allègement, voire une levée de l'obligation de porter le masque barrière, en Nouvelle-Aquitaine notamment.
A Arcachon, haut lieu du tourisme balnéaire, le masque n'est plus obligatoire sur l'espace public depuis mercredi, a annoncé le maire LR Yves Foulon, au vu d'"une nouvelle situation favorable". "Tous les Arcachonnais qui ont souhaité être vaccinés le sont à ce jour", justifie t-il dans un message vidéo à ses administrés. Le masque reste de rigueur dans les lieux clos et aux abords des écoles.
En Charente-Maritime où le taux d'incidence est l'un des plus bas de France (47 cas pour 100.000), le préfet prolonge jusqu'au 15 juin, le port du masque "dans les espaces publics" mais la liste des communes se réduit: seulement une dizaine de communes concernées, notamment sur l'Ile de Ré et La Rochelle, très touristiques.
Dans le Grand Est, le préfet de la Moselle lève à partir de mercredi l'obligation du port du masque dans les communes de moins de 2.500 habitants "au regard de l'amélioration notable des indicateurs sanitaires" dans le département.
D'autres préfectures, dont celles de l'Ardèche et de la Creuse, avaient annoncé elles aussi ces derniers jours que le port du masque pouvait être abandonné en extérieur dans les endroits les moins peuplés, avant de se raviser.
"Factuellement les préfets ont le droit, une fois qu’ils se sont concertés avec les ARS (Agences régionales de santé, ndlr) d'imposer le port du masque ou pas en extérieur mais le moment n'était pas venu d’envoyer ce signal aux Français", a commenté le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur LCI.
"Je n'ai pas dit aux préfets qu'on pouvait enlever le masque, j'ai dit que dès que nous le pourrions - et que ce moment viendrait notamment dans les espaces très aérés, quand on se promène dans des parcs, quand on est sur la plage-, je souhaite que nous puissions rapidement proposer aux Français de ne plus être obligés de porter le masque", a-t-il ajouté.
"Mais attention, ça ne veut pas dire qu'on ne sera plus obligé de le porter partout à l'extérieur, au moins dans un premier temps", a-t-il précisé, en soulignant que cette obligation perdurerait dans les endroits en extérieur où la foule est dense.
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