FN : Jean-Marie Le Pen prêt à jouer les trouble-fête à l’université d’été
La guerre qui oppose Marine Le Pen à son père pourrait bien connaître un nouvel épisode ce week-end. Alors que se tient l’université d’été du Front national à Marseille, la présidente du parti a réaffirmé son souhait de ne pas le croiser. Elle a ainsi souligné, ce vendredi matin sur RTL, que la présence de son père n'est "pas souhaitée" car "elle créerait un buzz médiatique qui aurait pour conséquence d'atténuer le message" du parti.
Malgré son exclusion du parti, votée par l’exécutif, le 20 août dernier, le cofondateur du FN, a assuré cette semaine, à plusieurs reprises, qu’il comptait pourtant bien s’y rendre. "J’ai dit que j’irai, donc j’irai", avait-il déclaré il y a quelques jours avant d’ajouter: "il est assez normal que j’y sois". En réponse à cette affirmation, la direction du FN aurait ainsi renforcé la sécurité au cas où les évènements prendraient une mauvaise tournure.
Dans une interview accordée au Figaro et publiée ce vendredi, Jean-Marie Le Pen a encore une fois confirmé implicitement son intention de se rendre dans la citée phocéenne, au Parc Chanot, sans pour autant dévoiler ses réelles intentions. "Je suis parfaitement libre", a-t-il expliqué tout en racontant avoir "appris qu’elle (Marine Le Pen, NDLR) avait engagé des mercenaires pour assurer le service d’ordre de l’université d’été parce qu’elle ne se sentait pas très sûre de la loyauté de son DPS (service de sécurité du FN, NDLR)". "J’espère qu’il n’y aura pas trop de Tchétchène", a-t-il ajouté ironiquement avant de préciser qu’il était "le chef spirituel" du parti.
Si le doute plane encore sur son éventuelle venue à l’université d’été du FN, Jean-Marie Le Pen a programmé, samedi 5, une conférence de presse dans le 13e arrondissement de Marseille et a également prévu un "déjeuner-débat patriotique" dans la ville, avec plus de 300 de ses soutiens.
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