François Fillon n'est pas le seul homme politique à avoir des problèmes d'argent (Vidéo)
Le candidat Les Républicains François Fillon était ce lundi 3 l'invité de la matinale de BFMTV. Il a avoué à Jean-Jacques Bourdin ne pas être en mesure d'épargner malgré un revenu mensuel moyen de 24.350 euros depuis ces cinq dernières années. Si ses propos ont choqué certaines personnes, notamment sur Twitter, ce n'est pas le seul homme politique à avoir évoqué ses difficultés financières durant ces derniers mois.
En janvier dernier, Gérard Collomb, sénateur du Rhône, maire de Lyon et président de la Métropole de Lyon, se désolait de voir ses revenus "tomber" à 4.000 euros par mois en tant que sénateur. En effet, son taux d'absentéisme trop élevé l'avait poussé à une sanction de la part du Sénat. "C'est un vrai cauchemar" avait-il même dit. Seulement l'homme politique avait omis de rajouter les diverses sources de revenus dont il disposait encore de par ses fonctions de maire de Lyon mais aussi en tant que président de Lyon Métropole ou encore de part l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), allouée à tous les sénateurs, abstentionnistes ou non. Si l'on prend en compte l'ensemble de ses revenus cumulés, Gérard Collomb toucherait en réalité près de 12.800 euros, loin des 4.000 euros dont il se plaignait.
Le conseiller de François Hollande, Julien Dray, proposait lui d'augmenter la rémunération des députés à 9.000 euros nets par mois au lieu d'environ 4.900 euros nets mensuels. "Si on veut régler le problème de la corruption, un député a besoin de 9.000 euros nets par mois" avait alors proposé Julien Dray, qui dans le même temps expliquait que les députés, mieux payés, pourraient alors exercer cette seule fonction et être totalement impartiaux.
Lors d'un entretien avec le journal La Croix publié le 13 mars dernier, Emmanuel Macron a lui avoué qu'il "ne gagnait plus assez pour payer (ses) impôts" quand il est entré dans la fonction publique alors que son revenu de référence était encore celui, quinze fois plus élevé selon lui, qu'il touchait auparavant alors qu'il était banquier d'affaires à la banque Rothschild. Un peu plus tard, le 21 mars, Emmanuel Macron répondait par l'affirmative à un internaute qui lui demandait s'il avait "déjà vécu avec 1.000 euros par mois" dans une vidéo d'Explicite.
.@f_philippot La désinformation devient une habitude du côté de l'extrême droite. L'extrait sans raccourcis. pic.twitter.com/OCeajX8mFz
— Jeunes avec Macron (@JeunesMacron) 22 mars 2017
Invité de l'émission On n'est pas couché le samedi 25 mars dernier, Hervé Mariton, soutien de François Fillon, déclenchait la colère des invités en expliquant que selon lui les députés ne gagnaient "pas tant que cela". Le député LR de la Drôme avait dû encaisser une réponse cinglante de la journaliste Isabelle Saporta: "Normalement, quand on s'engage en politique, c'est qu'on a une certaine idée de la France (...) on ne parle pas comme un boutiquier qui essaie de se comparer avec qui gagne plus de pognon que moi".
François Fillon n'est donc pas le premier homme politique à parler de ses finances. Ce lundi 3, il a cependant soulevé la colère des réseaux sociaux après avoir avoué qu'il ne réussissait pas à épargner. Pourtant, la déclaration de situation patrimoniale du candidat, disponible sur son site, montre en effet que si le candidat dispose de divers comptes dans une banque de Sablé-sur-Sarthe, ils ne sont pas si remplis que l'on pourrait croire au regard de ce que le candidat gagne en moyenne depuis ces cinq dernières années (24.350 euros par mois). Le PEA le plus fourni contient en effet "seulement" 15.514 euros: moins d'un mois de salaire pour François Fillon.
(Voir ci-dessous un extrait de l'entretien entre François Fillon et Jean-Jacques Bourdin)
François Fillon : "Moi, est-ce que je mets de l'argent de côté ? Non" https://t.co/bEZOggLOil @BFMTV pic.twitter.com/2dXi4niJSS
— L'important (@Limportant_fr) 3 avril 2017
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