François Hollande : ce qu'a dit le président dimanche sur Canal+

Dimanche 14h00, la note d'humour: L'interview politique a cédé la place aux chroniques légères et le président de la République est à présent interrogé sur ses habitudes vestimentaires. François Hollande aura réussi à faire rire le public. Lorsqu'on lui demande qui a choisi son costume du jour, il répond: "Moi président, je choisis mes costumes".

Dimanche 13 h55, le droit du travail: "

Le CDI est touché tous les jours. Il faut faire en sorte que les CDD puissent devenir rapidement des CDI et que le CDI ne soit pas perçu par l'employeur comme un risque. Dans la loi Macron, en cas de contentieux les prud'hommes devront décider en  6 mois maximum et les indemnités seront déjà fixées. Le coût de la rupture sera connu".

Dimanche 13h45, la montée du FN chez les militants de gauche:

"Ils ne croient plus au système démocratique, à l'Europe, au monde. Le chômage les hante, j'hérite de ça. Je ne vais pas en trois ans transformer cette réalité et je dois me battre pour l'emploi. Rien d'autres ne comptera pour ces gens".

"Quand Mme Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 70 de nationaliser les entreprises, fermer les frontières, ça parle dans les régions influencées par le Parti communiste. Sauf que le Parti communiste ne demandait pas qu'on fasse la chasse aux étrangers. Elle parle avec les mêmes références que son père".

"Ce n'est pas un parti républicain c'est un parti dans la République, ce n'est pas la même chose. Sur le fond et les propositions, c'est assez aisé de démontrer que c'est une illusion".

"Il y a plein de menaces sur lesquelles le FN joue, le terrorisme le fondamentalisme. Le risque c'est la guerre de civilisations dans notre pays, la dislocation. Mon rôle de président de la République est que nous puissions être ensemble soucieux des mêmes valeurs".

Dimanche 13h30, la loi sur le renseignement: 

"Cette loi est faite pour nous protéger tous et  pour nous permettre d'être en liberté. Si les terroristes arrivaient à nous faire voter des lois qui vont à l'encontre de nos principe ils auraient d'une certaine façon gagné".

"Personne ne pourra écouter nos conversations sans l'avis d'une commission. La dernière loi sur le renseignement date de 1991, il n'y avait pas de téléphones portables et pas d'Internet".

"Certaines choses existaient et n'étaient pas contrôlées .Elles le seront"

"Personne ne vous écoutera sauf s'il y a des suspicions de liens avec une entreprise terroriste"

"Cessons de croire qu'il y a un service général d'écoutes. Il s'agit uniquement de la lutte contre le terrorisme ou les atteintes à nos intérêts, car nous sommes espionnés aussi".

"Je saisirai le Conseil constitutionnel pour m'assurer de la validité de cette loi"

Dimanche 13h20:

Pas de nouvelles annonces pour l'instant de la part de François Hollande, la plupart des grandes mesures étant en cours de discussions au Parlement ou en préparation. Cette intervention semble d'avantage destinée à défendre son bilan et à aller chercher la confiance des Français pour les deux prochaines années.

Dimanche 13h10, l'emploi:

"Je ne cesserai pas jusqu'au bout de faire des réformes pour favoriser  l'emploi. Il va y avoir la loi Macron et j'y ai ajouté avec Manuel Valls une mesure pour l'investissement des entreprises. Il va y avoir une loi sur le dialogue sociale préparée par François Rebsamen".

"Beaucoup de personnes sont dans une situation de précarité et se refusent à travailler parce que ça entraine une perte de revenus. Nous allons instaurer une prime d'activité pour que ça puisse être avantageux de travailler".

"On va redéployer ce qui existait avec le RSA d'activité, ça ne coûte pas beaucoup plus. Devant cet enjeu-là il ne faut pas compter".

"Pour les jeunes la qualification passe par l'apprentissage. On va favoriser cette prise de risque d'aller vers des filières professionnelles et il y aura des avantages pour les employeurs qui prendront un apprenti à partir de la rentrée prochaine".

Dimanche 13h05, les grands moments du mandat de François Hollande:

"Je m'étais préparer à venir à l'Elysée, je savais ce qui pouvait survenir, mais engager le pays dans un conflit c'est une décision lourde. L'image qui se détache de toutes les autres c'est bien sûr le terrorisme, ce qui s'est produit à Paris (en janvier dernier NDLR) et les manifestations qui s'en sont suivies. Il faut que les Français prennent conscience de ce qu'ils peuvent produire comme espérance".

"Ça fait 10 ans que le chômage augmente, un million sous mon prédécesseur. Aucune décision n'est facile. J'ai décidé de baisser les charges des entreprises parce que je pensais que la compétitivité était l'arme principale. J'ai assumé ce choix"

"Le premier choix que j'ai fait c'est que ceux qui avaient travaillé longtemps puisse partir à la retraite à 60 ans, puis la création du CICE. Avant même il y a eu le sauvetage de l'euro"

Dimanche 12h55,l'élection présidentielle dans deux ans:

"Dès la première minute (de mon mandat NDLR) j'ai réuni le gouvernement pour aller à Berlin rencontrer Mme Merkel. La dernière minute sera de la même intensité".

"Cinq ans c'est le mandat qui m'a été confié et je me bats pendant les années qui me restent pour atteindre le résultat que j'ai promis, c'est-à-dire la baisse du chômage. Je ne baisserai à aucun moment la garde là-dessus".

Dimanche, 12h50:

Début de l'interview de François Hollande, d'abord interrogé sur la situation des migrants qui meurent par centaines en mer Méditerranée.

"Il y des drames qui se sont produits encore cette semaine qui ont fait plus de 400 morts. J'ai d'abord appelé Matteo Renzi le Premier ministre italien. Nous devons agir, j'ai souhaité qu'il  y ait une réunion rapide des ministres européens de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Nous devons avoir une lutte beaucoup plus intense face au trafic".

"Ceux qui mettent les gens sur ces bateaux sont des trafiquants et même  des terroristes".

Dimanche, 12h30: L'émission débute avec un reportage. Une équipe a suivi François Hollande au plus près pendant plusieurs jours, notamment au moment de la vente des avions de chasse Rafale à l'Inde. Un reportage destiné à montrer l'envers du décors de la fonction de président de la République. Avant de s'exprimer sur le plateau de l'émission, François Hollande a voulu montrer une image simple, son travail au quotidien.

Toujours englué dans les sondages qui montrent son impopularité et face à une  reprise qui tarde à se faire sentir, François Hollande a décidé de se rendre ce dimanche sur le plateau de l'émission de Canal+ Le Supplément. Il y sera en direct de 12h30 à  14h30.

Le choix de cette émission rompt avec la tradition des journaux télévisés de 20 heures ou encore des grandes conférences de presse à l'Elysée. Les téléspectateurs habituels de Canal + étant plus jeunes, on peut penser que c'est à eux que devrait notamment s'adresser le président de la République.

Mais au-delà du chômage des moins de 25 ans, la question de l'emploi devrait être au centre du débat. Si l'exécutif martèle depuis plusieurs mois que la reprise est à portée de main, voire en marche, la courbe du chômage refuse pour l'instant de s'inverser. Les futures élections, la montée du Front national et la question terroriste semblent également des sujets incontournables.

Les deux heures d'émissions devrait être émaillés de reportages sur François Hollande et sa situation ainsi que par différentes chroniques plus ou moins légères.

A deux ans des élections présidentielles, François Hollande devra convaincre que sa politique peut fonctionner alors que les effets se font attendre.