François Hollande commémore la victoire du 8 mai 1945 en compagnie de l'Américain John Kerry
Il y a 70 ans, l’Allemagne nazie capitulait, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe (le Japon capitulera le 2 septembre). Comme chaque année, le président François Hollande a commémoré vendredi matin cette victoire des Alliés du 8 mai 1945, accompagné du Premier ministre Manuel Valls et notamment du secrétaire d’Etat américain John Kerry, en visite à Paris pour rencontrer des homologues du Golfe.
François Hollande a d’abord participé à la remise des prix du Concours national de la Réistance et de la déportation (CNRD) à l’Elysée. "Nous n'avons pas vécu la guerre, nous la regardons comme une réalité lointaine, parfois abstraite, alors même qu'elle n'est pas si loin de nous, en Ukraine ou au Moyen-Orient", a rappelé le chef de l'Etat dans son discours pour rendre hommage aux collégiens et lycéens vainqueurs. "Il y a encore des causes qui doivent nous animer", a-t-il poursuivi, évoquant le terrorisme, le racisme ou encore l'antisémitisme.
Puis, vers 10h30, le président est arrivé sur les Champs-Elysées, où il a déposé une gerbe de fleurs au pied de la statue du général De Gaulle. Il était notamment accompagné de Manuel Valls, des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, Gérard Larcher et Claude Bartolone, ainsi que de membres de la famille du général. Au son de la sonnerie aux morts, ils se sont tous recueillis quelques instants, main sur le coeur.
Après quoi, entouré de gardes républicains à cheval, François Hollande a remonté les Champs-Elysées en voiture, jusqu’à l’Arc de Triomphe, saluant de la main la foule massée sur la plus célèbre avenue du monde. Accueilli sous l'Arc par La Marseillaise, il a passé en revue les troupes avec son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Comme le veut la tradition, il a ensuite déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu et ravivé "la flamme". S’en est suivie une minute de silence puis le Chant des partisans, hymne de la Résistance, a été entonné devant les quelques anciens combattants présents pour l'occasion.
Au premier rang des invités, John Kerry, féru d’histoire et francophile, en a également, profité pour prononce un discours. En 1945, "des pays meurtris par la guerre se sont engagés sur un nouveau chemin qui a uni le continent (...). Aujourd'hui, grâce à à l'Union européenne, nous sommes plus proches que jamais d'une Europe libre et en paix", a-t-il notamment déclaré. "Aujourd'hui nous sommes solidaires du peuple d'Ukraine face à l'agression russe (...), nous faisons appel à votre leadership dans la lutte contre (le groupe) Etat islamique. Et nous saluons votre action pour sauver des vies (de migrants) en Méditerranée", a enfin ajouté celui dont la mère, née en France de parents américains dans les années 1920, avait été infirmière à Paris au début de la guerre.
Les célébrations se poursuivront samedi 9 en Russie où une parade d’une ampleur inédite devrait avoir lieu dans la capitale. Reprochant au Kremlin de soutenir et d’armer les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine, un certains nombre d'officiels occidentaux ont choisi de se rendre à Moscou sans participer aux festivités. Ce sera le cas notamment du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius (François Hollande sera quant à lui en visite à Cuba), du président tchèque Milos Zeman ou encore du Premier ministre slovaque Robert Fico.
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