François Hollande à la reconquête des Français sur Canal +
Un président conscient des problèmes des Français et qui travaille dur pour tenir les promesses qu'il leur a faites. C'est l'image qu'a voulu montrer François Hollande lors de son intervention de dimanche dans Le Supplément, sur Canal+.
Si les Français attendent des mesures, surtout pour lutter contre le chômage, le président de la République ne s'est pas laissé aller aux effets d'annonces. Il faut dire que plusieurs réformes sont soit en cours d'examen, comme la loi Macron ou celle sur le renseignement, soit ont déjà été annoncées (réforme du dialogue sociale, réductions d'impôts aux entreprises qui investissent, prime d'activité).
Seule vrai nouveauté, François Hollande a annoncé qu'il soumettrait le texte de la loi sur le renseignement au Conseil constitutionnel pour s'assurer qu'elle ne porte pas atteinte aux libertés fondamentales.
C'était donc d'avantage une opération reconquête avec un format inédit pour un président de la République. Avant d'aborder chaque grand thème, un reportage sur le sujet était diffusé, montrant les attentes des citoyens. Un moyen d'interroger le chef de l'Etat sur des questions concrètes (emploi, politique étrangère, laïcité, montée du FN).
Les équipes de Canal+ avait même été autorisées à suivre François Hollande pendant une semaine et à diffuser le reportage en préambule. On y voit un président et un gouvernement confiant, en action sur le terrain comme à l'Elysée.
"Faites moi confiance, je vous ai entendu", semble vouloir dire François Hollande qui a balayé la question de 2017, toujours dans l'idée qu'il est concentré sur son devoir: "dès la première minute (de mon mandat NDLR) j'ai réuni le gouvernement pour aller à Berlin rencontrer Mme Merkel. La dernière minute sera de la même intensité".
Il était venu sur le plateau d'une émission au ton plus léger pour parler aux Français, avec des mots simples et clairs.
On retiendra notamment la phrase: "Mme Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 70", ou son trait d'humour: "Moi président, je choisis mes costumes".
Ni président omniprésent comme Nicolas Sarkozy, ni trop en retrait, François Hollande s'est posé en chef, en homme qui croit à son action et qui assume ses décisions, qu'importe son impopularité, car elles vont dans l'intérêt de la France est des Français: "J'ai décidé de baisser les charges des entreprises parce que je pensais que la compétitivité était l'arme principale. J'ai assumé ce choix".
Si François Hollande n'avait jamais été perçu comme un as de la communication, il a réussi son exercice ce dimanche. Mais à moins que le chômage baisse et que la croissance reprenne dans les jours à venir, l'effet risque d'être vite atténué.
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