François Hollande perd encore des points dans les sondages

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 14 janvier 2016 - 17:34
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François Hollande au cimetière juif de Sarre-Union.
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Nouvelle chute de François Hollande dans les sondages.
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François Hollande, qui avait retrouvé 50% d'opinions favorables au lendemain des attentats du 13 novembre, est retombé à 22% selon un sondage YouGov. Le chef de l'Etat a perdu du terrain face aux difficultés économiques de la France.

Deux mois après les attentats du 13 novembre, François Hollande a reperdu l'essentiel du terrain qu'il avait gagné dans les enquêtes de popularité, plombé par le chômage, le cafouillage sur la déchéance de nationalité ou le débat sur la primaire à gauche pour 2017.

Le rebond avait pourtant été spectaculaire au lendemain des attentats avec 50% d'opinions favorables, du jamais vu depuis l'été 2012. Mais la dégringolade l'aura été tout autant en janvier: plus que 22% d'opinions favorables (YouGov), 23% des Français qui lui font confiance pour résoudre les problèmes de la France (baromètre TNS-Sofres-Onepoint), 29% favorables à son action (baromètre Ipsos-Le Point). Le même phénomène avait déjà été observé au lendemain des attentats de janvier 2015. Les Français qui avaient d'abord plébiscité la réponse de l'exécutif à la menace terroriste, l'avaient ensuite sanctionné pour son absence de résultats sur le terrain économique et social.

"C'est un phénomène quasi mécanique", décrypte Jérôme Fourquet (Ifop), "les griefs lourds et profonds à l'égard du président reviennent, on se remet à parler de chômage, de la situation économique et des engagements non tenus". Mais à cette "trame de fond", relève le politologue, s'ajoute cette fois "le retour des couacs et des vieux démons à la tête de l'exécutif, un sentiment de déficit d'autorité, d'amateurisme et d'improvisation".  Les Français, résume-t-il, "ont approuvé la mesure sur la déchéance de nationalité mais ce qui est survenu ensuite fait tambouille", le chef de l'Etat y perdant "une partie de son crédit, de sa stature présidentielle".

Interrogé, l'Elysée affiche un flegme à toute épreuve. "Ca nous indiffère car en réalité, la seule chose qui compte pour nous, c'est de tout faire pour assurer la protection des Français et lutter contre le chômage", balaie un proche du président. Mais dans les rangs mêmes du gouvernement, l'inquiétude gagne, à 17 mois de la présidentielle. "La situation est très dure", a concédé le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen jeudi sur LCI. "Qu’il s’agisse des questions touchant à la reconquête républicaine, qu’il s’agisse des questions touchant à la lutte contre le terrorisme, qu’il s’agisse de la mutation industrielle et économique que nous connaissons, c’est un travail qui durera des années", a-t-il reconnu.

Le gouvernement peine à convaincre de l'efficacité des mesures pour l'emploi annoncées par le chef de l'Etat dans ses voeux du 31 décembre, alors que François Hollande a fait du retournement de la courbe du chômage la condition nécessaire d'une nouvelle candidature en 2017. Seule la moitié des Français considère que la formation des chômeurs ou une nouvelle prime à l'embauche seront efficaces, selon un sondage Odoxa publié jeudi. Mais François Hollande paie aussi, selon Jérôme Fourquet, les pots cassés des atermoiements au sommet de l'Etat sur la déchéance de nationalité des binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme.

 

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