François Hollande savait pour Thomas Thévenoud et sa "phobie administrative"
François Hollande savait pour les ennuis fiscaux de Thomas Thévenoud. Le président de la République aurait donc choisi de la nommer en connaissance cause secrétaire d'État au Commerce extérieur, fin août 2014. Toutefois, l'ancien chef de l'Etat "pensait que c'était réglé".
C'est du moins ce qu'on affirmé plusieurs proches de François Hollande à Franceinfo qui révèle l'information. Dans les faits, ce dernier, devant l'urgence du remaniement à effectuer, aurait omis de vérifier que tous les futurs membres du gouvernement étaient en régularité avec leur situation fiscale.
"Quelques minutes avant l'annonce du remaniement, l'ancien chef de l'État a montré la liste à son ami Michel Sapin, le ministre des Finances, qui a sursauté. +C'est bien réglé son affaire?+ a alors lancé François Hollande, tandis que Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l'Élysée, commençait a annoncer le nouveau gouvernement sur le perron", peut-on lire sur le site de la chaîne publique.
L'affaire en question? Le fait que le néo-secrétaire d'Etat ait omis de déclarer ses revenus en 2012 et de l'avoir fait en retard pendant plusieurs années.
Voir aussi: Thomas Thévenoud visé par une plainte pour "fraude fiscale"
L'ascension politique de Thomas Thévenoud a été brisée net par cette affaire. Avec neuf jours au gouvernement, il est le ministre le plus éphémère de la Ve République, avec Léon Schwartzenberg en 1988, ministre délégué à la Santé du gouvernement Rocard. Il avait plaidé la "phobie administrative" pour justifier ses fautes, une expression qui avait soulevé de nombreuses réactions sarcastiques.
Lire également: Impôts en retard: 3 mois avec sursis et un an d'inéligibilité pour l'ex-ministre Thévenoud
Une "bêtise" qui a fait rire la France entière, "mais ça existe", avait-il déclaré à son procès, racontant avoir reçu des dizaines de témoignages de gens pour qui les démarches administratives sont difficiles. Il a été condamné en mai dernier à trois mois de prison avec sursis et à une peine d'inéligibilité d'un an pour fraude.
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