François Hollande sur France Inter : les réactions des politiques
La volonté du président de la République de partir à la reconquête des Français et de donner une image plus combative semble désormais officielle. Il suffit de regarder les commentaires des membres du gouvernement et des fidèles de la majorité, suite aux déclarations du chef de l'Etat ce lundi. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, parle ainsi d'un président "plus offensif, plus présent et c'est nécessaire". Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, salue "un Président à l'écoute et combatif pour faire réussir la France sur tous les plans". Dans un registre moins épique Michèle Delaunay, ancienne ministre déléguée aux personnes âgées sous le gouvernement Ayrault, considère que "François Hollande n'a éludé ni la réalité ni sa responsabilité".
A l'extrême-gauche, les critiques sont virulentes mais ciblées sur la question du chômage et des mesures économiques jugées trop droitières. Jean-Luc Mélenchon, diplômé en tweets assassins, tacle François Hollande, celui-ci ayant déclaré que l'inversion de la courbe du chômage ne serait possible qu'avec 1% de croissance: "Après inverser la courbe du chômage, voici du neuf : faire plus de un pour cent de croissance! Le rêve français est en marche". Plus mesuré dans la forme, le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent considère que "le président de la République ne prend aucun risque pour l'emploi" et que "nous pouvons encore stopper cette loi Macron".
A droite, l'opposition s'oppose. Avec une certaine mesure pour Alain Juppé qui déclare sur son blog: "Nous sommes encore aujourd’hui dans un marasme profond. J’entends bien l’optimisme présidentiel, il est dans son rôle en essayant de faire passer ce message. Mais il faut regarder la situation avec lucidité". Peut-être est-ce le tempérament du Sud qui parle, mais les députés UMP des Alpes-Maritimes Christian Estrosi et Eric Ciotti s'en donnent, eux, à cœur joie: "François Hollande nous ressert le +c’est pas ma faute c’est ceux d’avant+. Ça fait bientôt 3 ans qu’il est au pouvoir", chambre le premier. "Hollande : +Je ne sais pas si le chemin est le bon+. Ce n'est pas rassurant venant de quelqu'un qui est censé fixer un cap" s'amuse le second.
Des commentaires qui cependant ne sont pas de taille face à ceux de Marine le Pen. La présidente du FN avait décidé de faire concurrence au président de la République en s'exprimant sur France Info au même moment: "Ce que j’aimerais pouvoir lui dire, c’est que les choix qu’il a pu faire ces dernières années sont dramatiques".
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