François Hollande : "un gouvernement de la zone euro" avec la France à "l'avant-garde"
François Hollande a pris la plume pour défendre sa vision de l'Europe. Ce dimanche, le président de la République signe une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche. Un texte écrit à l'occasion des 90 ans de Jacques Delors, l'un des artisans de l'Union européenne, soutenu par François Hollande lorsqu'il envisageait de se présenter à l'élection présidentielle de 1995.
Mais quelques jours après l'accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers, dont la France est présentée comme l'un des principaux artisans, François Hollande s'exprime surtout sur l'avenir de l'Europe et de la zone euro.
Alors que "les populistes se sont emparés (du) désenchantement" qui se développe chez les européens, le chef de l'Etat défend une Europe qui doit retrouver le contact avec les citoyens et se renforcer pour pouvoir avancer: "L'Union ne peut se réduire à des règles, des mécanismes ou des disciplines (…) nul n'est jamais tombé amoureux d'un taux de croissance, d'un marché, ou d'un cours d'une monnaie", déclare-t-il. L'Europe devrait donc selon lui aller plus loin alors qu'elle "a laissé ses institutions s'affaiblir" et que "les 28 gouvernements peinent à s'accorder pour aller de l'avant".
Pour faire face à l'immobilisme qui guette les institutions européennes, notamment sur la question de l'euro, François Hollande propose l'instauration d'un "gouvernement de la zone euro" qui aurait un pouvoir de décision plus important que l'actuel Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances de la zone euro). Il envisage aussi "un Parlement pour en assurer le contrôle démocratique".
Dans cette vision de l'Europe et de l'euro, la France devrait avoir un rôle prépondérant. Elle ferait partie d'une "avant-garde" selon François Hollande qui fait également référence à l'importance du couple franco-allemand.
A l'heure où l'Europe a pour certains trop de pouvoir sans pour autant être efficace, François Hollande répond: "ce qui nous menace, ce n'est pas l'excès d'Europe mais son insuffisance".
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