Geneviève Fioraso quitte le gouvernement pour raisons de santé
Après des jours de rumeurs, l'information vient de tomber. La secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso, 60 ans, a présenté sa démission au gouvernement "pour raisons de santé", a annoncé ce jeudi l'Elysée par le biais d'un communiqué.
"Mon état de santé est incompatible avec la fonction de ministre et il est impossible d’être ministre à temps partiel", déclare Geneviève Fioraso dans un entretien à paraître dans Le Daupiné libéré. "Les médecins me disent qu'il faut que je me consacre aux soins", ajoute-t-elle sans pour autant dévoiler la nature de sa maladie. "Aujourd'hui, je décide de m'arrêter et c'est pour moi un crève-cœur".
Face à ce départ précipité, le chef de l'Etat, François Hollande, "a remercié Geneviève Fioraso pour l'action accomplie au service de l'excellence de la recherche française et de la modernisation de l'Enseignement supérieur. Il lui adresse ses vœux de rétablissement". Le Premier ministre, Manuel Valls, a également tenu à lui adresser un message de soutien: "Toute ma gratitude à Geneviève Fioraso pour son action au gouvernement. Je lui adresse mes vœux chaleureux de bon rétablissement", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Loin d'être une surprise, le départ pressenti de la ministre, qui avait déjà demandé à être déchargée de ses fonctions en décembre dernier, avait fuité en début de semaine dans la presse. A l'issue d'un conseil des ministres, mercredi 4, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, avait confirmé les problèmes de santé de la secrétaire d'Etat. "Mme Fioraso connaît des problèmes de santé, qui ont l'air d'être assez graves", avait-il déclaré.
Au gouvernement depuis 2012, Geneviève Fioraso a notamment donné son nom à une loi sur les regroupements universitaires (22 juillet 2013). Elle a aussi fait voter une loi sur l'encadrement des stages (10 juillet 2014), un cadre pour la recherche sur l'embryon et les cellules souches (6 août 2013) en août 2013, et milité pour le lancement de la fusée Ariane-6.
Alors que les pronostics sur son potentiel successeur battaient son plein, c'est finalement la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui a été chargée de reprendre ses fonctions, avant un éventuel remaniement au printemps qui pourrait redistribuer son portefeuille, notamment auprès les élections départementales des 22 et 29 mars.
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