Gouvernement : ces "ministrables" recalés au casting d'Emmanuel Macron
Trop "ancien monde", "oublié" ou "repoussoir", de nombreuses personnalités politiques dont les noms ont été évoqués pour faire partie du gouvernement après la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle ont finalement été écartés, notamment à cause de ce qu'ils inspiraient aux Français selon un sondage.
Les comptes de campagne d'Emmanuel Macron affichent en effet une étude Ipsos facturée 18.720 euros en février 2017 censé "identifier les personnalités (...) attendues" par les Français et celles "perçues comme totalement repoussoirs", relève Le Monde.
La composition du gouvernement d'Emmanuel Macron, qui s'affichait "ni de droite ni de gauche" et disait vouloir donner un nouveau souffle à la politique avec d'autres visages issus de notamment de la sphère privée, avait donné lieu à de nombreux pronostics.
Voir: Macron de droite pour 7 Français sur 10, sa politique "socialement injuste"
Mais c'est donc finalement un bon vieux sondage qui aurait permis d'aider à faire le tri. Auraient ainsi été envisagés mais recalés Dominique de Villepin, Christine Lagarde ou Jean-Louis Borloo. Autant de prises de guerre supplémentaires à droite, mais finalement jugées trop "clivants" ou "ancien monde" selon cette étude. Longtemps pressenti, l'ex-ministre chiraquien Xavier Breton était lui trop "oublié" des Français.
Marisol Touraine, Bernard Kouchner et Daniel Cohn-Bendit -qui avaient tous affiché leur soutien ou du moins leur préférence pour Emmanuel Macron- ont également été refoulés au casting. De même que Ségolène Royal "repoussoir" pour les électeurs de droite et du centre. Les noms de deux Premiers ministres de François Hollande -Manuel Valls et Bernard Cazeneuve- ont également été testés sans être retenus.
Ce sondage ne peut cependant être interprété comme le seul indicateur des choix d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe. Ainsi, François de Rugy jugé "crédible" n'a finalement hérité "que" de la présidence de l'Assemblée nationale quand François Bayrou, autre "repoussoir" pour une partie de l'électorat, a été nommé garde des Sceaux. Reste que la compétence n'a visiblement pas été le seul critère de sélection, ou du moins de réflexion.
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