Grogne des éleveurs : François Hollande veut "agir sur les prix"
François Hollande s'est rendu ce jeudi matin à Dijon (Côte-d'Or) pour rencontrer les éleveurs mécontents de la région. Le président de la République vient défendre le plan d'aide aux éleveurs de 600 millions d'euros qu'il avait annoncé mardi 21, ce qu'a déjà fait son Premier ministre Manuel Valls dans la matinée sur RTL.
Un déplacement à risques pour le président, l'annonce de son plan d'urgence n'ayant pas convaincu la majorité des éleveurs qui poursuivent les blocages. Ils considèrent en effet que les aides ne résoudront pas le problème de fond du prix de vente de leurs marchandises.
François Hollande s'est exprimé en ce sens: "nous devons agir sur ce qu'est le sujet, c'est-à-dire les prix, aussi bien du lait que de la viande, et je pense à toutes les productions, porcine, bovine, et d'autres encore. Il y a là aussi des décisions qui ont été prises et qui vont maintenant se traduire car nous voulons qu'il y ait non seulement la distribution qui fasse l'effort indispensable pour rémunérer les producteurs, mais également les abatteurs et les transformateurs qui doivent rendre des comptes sur ce qui est en cause dans la filière".
Frappés par la concurrence internationale, les éleveurs reprochent aux intermédiaires (abatteurs, industriels) et à la grande distribution des marges qui ne leur laissent que des miettes, contrairement aux accords conclus en juin dernier.
Manuel Valls et son ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll se sont refusés à désigner des responsables parmi les acteurs du secteur, le Premier ministre appelant simplement à ce que "chacun prennent ses responsabilités notamment les abatteurs et les industriels". François Hollande s'est montré légèrement plus offensif.
Selon un rapport remis à Stéphane Le Foll mardi 20, chaque filière (éleveurs, industriels, distribution) a interprété ces accords de la manière "la plus favorable à ses intérêts propres".
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