Hollande sur la loi Travail : "rien ne serait pire que l'immobilisme, ou de tout mettre en cause"
François Hollande a estimé ce mardi 1er mars que "rien ne serait pire que l'immobilisme, ou de tout mettre en cause dans notre droit du travail", au lendemain de l'annonce du report de deux semaines de la présentation du projet de loi sur le Travail.
"Le texte a donné lieu à des interrogations, c'est assez légitime, à des questionnements, je les comprends. C'est pourquoi le Premier ministre a prévu une concertation. Il vaut mieux prendre du temps pour mieux en gagner, et pour faire en sorte que la France, à la fin, puisse réussir ensemble", a déclaré M. Hollande à la presse à l'issue de la visite de l'entreprise Showroom Privé, à La Plaine-Saint-Denis. Manuel Valls a annoncé lundi 29 le report de deux semaines de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur le Travail, qui suscite une forte opposition à gauche et parmi les syndicats.
"Les organisations syndicales, les organisations patronales seront reçues, il y aura des informations qui seront données, des améliorations qui seront apportées et puis il y aura une conclusion qui forcément devra amener les uns et les autres à prendre leurs responsabilités", a poursuivi le président de la République. "J'ai fait tout au long de ces années la priorité à l'emploi, un emploi stable et durable. Je ne changerai pas. Pour moi c'est l'essentiel. Et je veux que notre pays puisse avancer. Il n'y a pas d'autre voie que le mouvement. Rien ne serait pire que l'immobilisme ou de tout mettre en cause dans notre droit, notamment notre droit du travail", a développé M. Hollande.
"C'est cette volonté-là qui continuera de m'animer avec toujours le même esprit: dialogue, concertation et respect. Et c'est sur cette base-là que les discussions maintenant vont s'engager", a conclu le chef de l'Etat, qui a également rendu hommage à Myriam El Khomri et s'est montré rassurant sur son état de santé alors qu'elle a été hospitalisée ce mardi matin.
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