Réforme du travail : appel à un "rassemblement à Paris" le 9 mars des organisations de jeunesse
Des organisations de jeunesse dont le premier syndicat étudiant, l'Unef, ont appelé ce mardi 1er mars à une journée d'action en France le 9 mars et à "rejoindre le rassemblement à Paris" pour réclamer le retrait du projet de loi Travail.
"Avec ce projet de loi, le gouvernement franchit une ligne rouge grave", a déclaré à la presse Marthe Corpet, la trésorière de l'Unef. Malgré l'annonce lundi 29 février par le Premier ministre Manuel Valls du report de quinze jours de la présentation du projet de loi dite El Khomri initialement prévue le 9 mars, l'Unef a appelé les étudiants à se mobiliser "jusqu'au retrait total et entier du projet de loi". "Nous appelons à une journée d'action en France et à un rassemblement place de la République à Paris à 14h avec les cheminots de la SNCF et de la RATP", a détaillé Marthe Corpet.
Les lycéens (Unl, Fidl), des organisations politiques de la jeunesse (Jeunes communistes, Parti de gauche, NPA) ou syndicales (CGT) ont également pris part à l'appel.
Dix ans après la dernière grande mobilisation étudiante contre le Contrat Premier Emploi (CPE), "c'est un mauvais cadeau d'anniversaire" qu'offre le gouvernement, a-t-elle estimé. "Pour lutter contre le chômage, on nous explique que les salariés doivent avoir moins de droits" or "la baisse des droits des salariés entraîne plus de précarité et plus de chômage", s'étrangle la syndicaliste. Alors que François Hollande avait fait de sa jeunesse une priorité, la représentante de l'Unef a souligné que "la priorité jeunesse, ce n'est pas de précariser les jeunes pendant leurs études puis quand ils accèdent à l'emploi".
Dans sa version initiale, le projet prévoit notamment des référendums d'entreprise pour valider des accords minoritaires, un plafonnement des indemnités prud’homales, ou encore la création du compte personnel d'activité (CPA) rassemblant les droits sociaux. Côté salariés, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé à la grève le 9 mars pour demander des recrutements, une hausse des salaires et des garanties sur les futures conditions de travail des cheminots.
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