Jean-Luc Mélenchon et sa "France insoumise" se préparent pour 2017
Jean-Luc Mélenchon et ses partisans se réunissaient ce dimanche à Toulouse. Mot d'ordre avant la grande bataille de 2017: mettre fin au "règne de l'argent".
Plusieurs centaines de personnes étaient réunies dimanche à Toulouse pour le pique-nique militant et festif de la "France insoumise", mouvement qui soutient la candidature à la présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.
Sur l'herbe grasse du Jardin de l'observatoire, dans un quartier populaire de Toulouse, militants et sympathisants ont installé leurs plaids et posé leur cabas remplis de victuailles et rosé bien frais, non loin du podium où Jean-Luc Mélenchon prononcera à 14h00 son discours de rentrée.
Les dizaines de tables mises en place n'ont pas été suffisantes pour accueillir les participants.
Parmi eux, Anne Cordonnier, 56 ans, brandit un balai de paille où elle a collé une feuille de papier avertissant le pouvoir en place: "Un grand coup de balai dans les couloirs de l'Elysée", exige-t-elle.
"Je ne peux pas militer pour ces gens qui sont au pouvoir et qui se disent socialistes", explique-t-elle à l'AFP. Passée par le Parti Communiste, puis le Parti Socialiste, elle a rendu sa carte et vient voir, "avec énormément de prudence", ce que Jean-Luc Mélenchon a à dire.
Un autre membre de la France insoumise, est lui, déjà convaincu. Il évoque "l'urgence sociale et écologique" qui doit primer, selon lui, sur les débats incessants sur le burkini.
"Oui, il faut en parler mais pas tout le temps, alors qu'il y a des urgences plus importantes, comme le chômage, la précarité, l'écologie", liste-t-il, en attendant le discours de Jean-Luc Mélenchon.
L'ancien patron du Parti de Gauche devrait tenir un discours dans la même veine. Tentant de se hisser au-dessus de la polémique sur le burkini, il devrait s'efforcer de recentrer la campagne sur son thème préféré: la lutte contre "le règne de l'argent", selon son entourage.
Le député européen interviendra ainsi à la veille d'un meeting de rentrée du gouvernement, en présence du Premier ministre Manuel Valls, qui se tiendra à Colomiers, dans la banlieue de Toulouse, sous la pression de syndicats anti-loi travail qui ont promis de manifester.
Jean-Luc Mélenchon, qui avait recueilli 11,1% à la présidentielle de 2012, s'est imposé dans le paysage de 2017 comme le chef de file de la gauche anti-Hollande.
Selon un sondage Odoxa publié dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui, il est celui qui "incarne le mieux les idées de la gauche de la gauche", pour 41% des sondés, devant Arnaud Montebourg (24%), Benoît Hamon (20%), qui réunit ses troupes ce même jour près de Paris, et Cécile Duflot (9%).
La même enquête crédite Jean-Luc Mélenchon de 39% d'opinions favorables, contre 59% de mauvaises, loin devant François Hollande (16% selon le baromètre mensuel Ifop publié par Le Journal du Dimanche) et Valls (24%).
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