Jean-Marie Le Pen hospitalisé en raison d'un "état de fatigue générale", son procès reporté
Jean-Marie Le Pen est hospitalisé depuis mardi après-midi dans un établissement près de Paris en raison d'un "état de fatigue générale", a-t-on appris mercredi auprès de son conseiller, ce qui a conduit au renvoi de son procès pour des propos visant les homosexuels.
L'ancien dirigeant politique aurait dû être jugé mercredi après-midi par la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris pour provocation à la haine ou à la violence et pour injure publique, en raison de diverses saillies visant les homosexuels et notamment le policier tué dans l'attentat des Champs-Élysées en 2017.
Devant l'absence de Jean-Marie Le Pen, le tribunal a accepté la demande de renvoi formulée par son avocat, Frédéric Joachim, et reporté le procès au 3 octobre.
Jean-Marie Le Pen ne souhaite pas "se soustraire à l'œuvre de la justice", mais entend au contraire être présent devant ses juges pour pouvoir "dissiper un malentendu sur le sens de ses propos", constitutifs d'une "opinion", a affirmé son conseil.
Me Joachim a produit à l'audience un certificat d'hospitalisation "en urgence, pour une durée indéterminée".
Le cofondateur du Front national (devenu Rassemblement national le 1er juin), qui a présidé ce parti près de 40 ans, avait déjà été hospitalisé pour une grippe début avril, pendant une semaine.
À cette grippe s'était ajoutée une "complication pulmonaire dangereuse", a précisé à l'AFP son conseiller Lorrain de Saint Affrique.
"A l'issue d'un examen auprès de son médecin, celui-ci a souhaité garder M. Le Pen en observation quelques jours, au moins jusqu'à lundi", a-t-il précisé. Pour autant "ce n'est pas la même chose" que l'hospitalisation d'avril, a-t-il précisé.
L'eurodéputé avait participé à cinq heures de dédicaces de ses mémoires à Paris dimanche, a souligné M. de Saint Affrique. Séance étrillée par la procureure au procès, pour qui M. Le Pen aurait dû "faire des choix" s'il souhaitait comparaître devant le tribunal.
M. Le Pen ne participera pas à une croisière sur la Seine organisée pour ses 90 ans par le controversé Jérôme Bourbon, directeur de la revue Rivarol, à laquelle il avait prévu de venir.
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