JO 2024 : Les Français ne pourront ni bouger, ni se faire livrer
Plus la date butoir approche, plus les problèmes s'amoncèlent : logements réquisitionnés, recrutement compliqué, événements délocalisés... Le plus gros défi des Jeux olympiques (JO) 2024 sera sans doute celui de la circulation, raison pour laquelle le gouvernement a demandé aux Français "d'anticiper" leurs commandes.
Les transports en commun ? "On n'est pas prêts". Le périphérique ? Atrophié. Les livraisons ? Retardées. S'il est normal que les JO soient un véritable chantier, peut-être ne nous attendions-nous pas à payer un tel prix pour pouvoir les organiser.
En novembre, Clément Beaune prévenait que l'événement allait être "hardcore". Quatre types de périmètres de sécurité ont été définis pour réguler la circulation autour des lieux clés de l'événement ; zone "rouge", zone "bleue", zone "Silt", zone "organisateur", c'est difficile à suivre. Le périphérique de Paris a été atrophié d'une voie pour que les organisateurs et athlètes puissent circuler plus librement ; advienne que pourra pour les autres. Gérald Darmanin a réduit de moitié la capacité d'accueil de la cérémonie d'ouverture autour de la Seine (de 600 000 à "environ" 300 000). Selon le Canard enchaîné, rapporté par Mediavenir sur Twitter, il se pourrait même que cette cérémonie soit délocalisée en urgence... Pourtant, Amélie Oudéa-Castéra assurait le contraire en décembre.
Bref, pas bouger les Français. Cerise sur le gâteau, le gouvernement déconseille à tous les particuliers de se faire livrer entre le 26 juillet et le 8 septembre 2024, afin de libérer les voies de circulation. "Dans la mesure du possible, nous vous invitons à anticiper vos commandes de colis pour que ces derniers soient livrés avant le 24 juillet, après le 8 septembre ou entre les deux olympiades", a demandé le ministère des Transports. Mais encore, l'exécutif a lancé une campagne de communication pour inciter les Parisiens à télétravailler pendant l'été.
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