La fausse lettre de Macron qui demande "d'user de la force" contre le mouvement du 17 novembre
C'est un faux grossier, pourtant cette lettre a eu un grand succès sur les réseaux sociaux. Une fausse missive d'Emmanuel Macron adressé au procureur de la république de Paris au sujet du mouvement de contestation du 17 novembre prochain contre la hausse des prix du carburants a été mise en ligne sur Internet.
Dans cette fausse lettre, la personne qui se fait passer pour le président de la République alerte le magistrat sur "un mouvement social qui semble d'ampleur" qui "laisse présager un désordre qui pourrait nuire à l'ordre public". En conséquence, le chef de l'Etat lui demanderait "de prendre toutes les mesures nécessaires afin que ces agitateurs ne puissent nuire au bon fonctionnement de notre république". Il s'agirait pour cela de "d'appliquer un maintien de l'ordre stricte" puisqu'"aucuns blocages ne sauront être tolérés". L'auteur du faux ajoute même que "l'usage de la force si nécessaire n'est pas à mettre de côté".
Fake grossier, méthode ridicule, fautes d’orthographe, etc. L’extrême droite à nouveau démasquée. #SansMoiLe17 pic.twitter.com/UBGu4EStxA
— Socio Démo EM #FBPE #SansMoiLe17 (@SocDemMarche) 4 novembre 2018
Et de conclure: "la dissolution de ce mouvement naissant doit être notre priorité, l'extrême droite doit rester où est sa place: dans les campagnes".
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Cette lettre est un faux, au regard des différentes fautes d'orthographes et de grammaire que l'on y retrouve, de l'utilisation d'un logo présidentielle inexact, du style pour le moins surprenant et de l'utilisation d'une formule de politesse ("Sincèrement") que l'on retrouve plutôt en anglais.
Les avis des internautes divergent quant à sa voir qui est l'auteur de cette fausse information. Les opposants au mouvement du 17 novembre pointent du doigt l'extrême droite tandis que les partisans des blocages dénoncent un faux crée dans le but de discréditer la contestation.
Au sujet du mouvement du 17 novembre, soutenu par une majorité de Français, Emmanuel Macron a fait savoir qu'il assumait "parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail".
Voir:
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