La journée du Patrimoine sera antipass sanitaire : récapitulatif des manifestations du 18 septembre
Nouveau week-end, nouvelles manifestations contre le passe sanitaire, les premières depuis la suspension d’un grand nombre de soignants refusant la vaccination obligatoire : les protestataires maintiennent la pression dans toute la France. Pour la première fois depuis que ce mouvement a pris une nouvelle ampleur mi-juillet, la préfecture de police de Paris a tenté de désorganiser les manifestations en retardant le plus possible les annonces de ces évènements. Elle vient de donner les autorisations pour protester entre jeudi soir et vendredi midi, et le public doit donc s’organiser au dernier moment pour savoir quel mouvement rejoindre.
Contrairement ce qu'affirment certains sites qui annoncent ce vendredi qu’il n’y a qu’un rassemblement de prévu le samedi 18 septembre, il y en a bien plusieurs d'organisés. Après avoir joint les organisateurs, voici les différentes manifestations dans la capitale :
Sophie Tissier et son mouvement L'union citoyenne pour la liberté garantissent une manifestation qui se fera "dans la non-violence", sans provoquer les forces de l’ordre : ils se rassemblent demain dès midi place Pierre-Laroque (au niveau du 14 avenue Duquesne), métro Saint-François Xavier.
Sébastien Philippart et Florian Philippot marcheront ensemble depuis le Trocadéro à 14h : ils joignent leur force pour faire le nombre. Comme le premier mouvement, ils garantissent un mouvement pacifique. Sébastien Philippart avait vu certaines de ses manifestants entraînées dans des violences, il confie ne plus vouloir cela et rechercher à garantir la paix pour ceux qui se joindront à eux. Les avocats Maître Di Vizio et Maître Carlo Brusa marcheront avec ce mouvement, toujours affublé d'une diabolisation ("extrême droite") par la présence du leader souverainiste, mais où ces Gilets jaunes et citoyens qui les rejoignent assurent vouloir déchirer les étiquettes : « ce mouvement dépasse les clivages politiques » assure le Gilet jaune. Selon Sophie Tissier et l'Union citoyenne « ce débat ne doit pas être politisé par auccun parti politique c'est la condition pour fédérer toute la population ».
Nejeh Ben Farat regrette lui aussi d’avoir reçu sur le tard son autorisation de manifester, à peine 24 heures avant son rassemblement qui se tiendra à midi, pour un départ de marche à 14h, depuis la place du Maréchal-Juin, jusqu’à Réaumur vers le métro Sentier.
Sophie Tissier et Sébastien Philippart nous ont confié ne pas tolérer le comportement de la préfecture qui a même dit à cette organisatrice qu’ils étaient sidérés de voir autant de gens organiser des manifestations, alors que c’est un droit légitime pour chaque citoyen de déclarer chaque manifestation qu’il souhaite en France. La préfecture n’a d'ailleurs théoriquement pas le droit de refuser une manifestation, elle doit proposer un autre trajet. Ce samedi s'ouvrent les Journées du patrimoine, ce qui engendre parfois des files d'attente très longues. Sébastien Philippart se montre compréhensif en nous racontant cela, mais ne supporte pas que cette institution empêche les manifestations de marcher devant des lieux de pouvoir : « ça ne sert à rien qu’on nous propose de marcher au Père-Lachaise, on veut aller là où notre voix peut être entendu. »
Tristan, manifestant et chorégraphe qui a rassemblé les artistes ces dernières semaines confie : « les violences de la semaine dernière doivent être imputées à l’État. Ils font tout pour créer des tensions, et ça retombe sur la police et les manifestants, si l’État avait tout bien fait les semaines passée il n’y aurait jamais eu de manifestation sauvage. L’Etat montre des signes qu’il veut être répressif. »
Beaucoup de manifestants ont été choqués la semaine dernière quand la police a violemment dispersé la foule qui comptait des personnes âgées, des adolescents de 13-14 ans ou encore des mères en poussette. Certains manifestants veulent que la paix soit respectée dans ces manifestations, Viviane, retraitée ayant fait toutes les manifestations depuis le mois d’août, explique : « je n’ai pas envie de me faire gazer, j’étais presque en tête de cortège à la manifestation des gilets jaunes de Wagram le 11 septembre, d’où j’étais on ne voyait pas de violence de la part des manifestants. Ces vraiment la police qui est rentré dedans sans qu’on comprenne… »
À noter que dans certaines villes, les manifestations se passaient ces dernières semaines d'autorisations formelles et étaient tolérées par les forces de l'ordre.
Dans le reste de la France, beaucoup de manifestations sont toujours attendues, mais étant donné que les autorisations arrivent tard, difficile de les recenser de façon exhaustive. Quelques manifestations confirmées :
Albertville – 10 h 30 parking du Pénitencier
Brest – 14 h place de Strasbourg
Grenoble – 14h place de Verdun
Lille – 13 h place de la République
Lyon – 14 h metro Brotteaux
14h hôpital Édouard-Herriot (soignants)
Nancy – 10 h place Stanislas et 14 h place Maginot
Paris (Gilets jaunes) – 12 h Place du maréchal Juin
Paris (Gilets jaunes) – 12h Place Pierre Laroque, 14 avenue Duquesnes, métro Saint-François Xavier
Paris – 14h place du Trocadéro
Saint-Brieuc – 14h à la Place du Guesclin
Saint-Dié-Des-Vosges – 14h30 devant la cathédrale
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