La mairie de Paris change de position sur le travail dominical
La mairie de Paris s'est convertie au travail dominical à la surprise générale. Après avoir bataillé contre la loi Macron et ses zones touristiques (ZTI), Anne Hidalgo souhaiterait que les commerçants de la capitale puissent travailler douze dimanches l'année prochaine. La maire de Paris a l'intention de convaincre sa majorité. Il s'agirait de porter secours aux petits commerçants face aux grandes enseignes.
Cette année, ces commerçants parisiens ont déjà pu travailler 12 dimanches, le maximum autorisé par la loi Macron. La décision a été prise par le préfet, la capitale étant la seule municipalité de l'Hexagone à ne pas être décisionnaire sur la question.
Le sujet sera abordé et soumis au vote lors du prochain conseil de Paris du 7 au 9 novembre. "Nous faisons ce choix par pragmatisme, les zones touristiques internationales parisiennes bénéficient aux grandes enseignes et créent un effet de concurrence avec le petit commerce, surtout pendant les pics d'activité, avant Noël notamment", avait expliqué Mathias Vicherat, son directeur de cabinet. La mairie a souhaité compenser la baisse de consommation dont les magasins ont souffert depuis les attentats.
Cette décision a provoqué le mécontentement des alliés écologistes et communistes de la mairie de Paris qui espéraient profiter de la récupération du pouvoir cette année sur le travail des dimanches pour limiter le phénomène. Nicolas Bonnet, président du groupe communiste au conseil de Paris a réagi auprès du journal Les Echos:"Nous nous étions mis d'accord pour ne pas dépasser 7 dimanches. Le dimanche doit rester un jour de repos en famille, on va casser du lien social. Les mères de famille sont majoritaires dans le commerce."
La droite s'est réjouie de ce changement inattendu étant donné le combat mené par Anne Hidalgo contre le travail dominical. Pour Jérôme Dubus, la mairie a réalisé les bienfaits du travail dominical. "Le BHV a déjà crée 150 des 200 emplois promis. Les Galeries Lafayette vont générer 500 emplois. Et l'on voit que les accords sociaux sont bons avec des primes permettant de financer une garde d'enfants par exemple", a-t-il ajouté.
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