L'Assemblée nationale rejette la motion de censure, la loi Macron adoptée
Le résultat était couru d'avance. Si la motion de censure déposée par les groupes UMP et UDI n’avait aucune chance d’aboutir, c'est bel et bien confirmé. L'Assemblée nationale a rejeté ce jeudi la motion de censure déposée par l'opposition suite au recours du gouvernement au 49-3. Au total, 234 députés ont voté pour cette motion. Pour être adoptée, la motion devait recueillir la majorité absolue des suffrages de l'Assemblée, soit 289 voix.
En conséquence, le projet de loi pour la croissance et l'activité porté par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron est considéré comme adopté. A présent, le texte va donc être transmis au Sénat et examiné dans le courant du mois d'avril.
Dès 16 heures, les présidents des six groupes politiques de l'Assemblée se sont succédé dans l'hémicycle, avant la prise de parole du Premier ministre Manuel Valls devant l'ensemble des intervenants. "Ce gouvernement assume ses responsabilités, nous réformons pour bâtir une France plus juste et sure d'elle-même", dénonçant par ailleurs l'absence de propositions alternatives de la droite. "Nous continuerons sans relâche à réformer pour la France et les Français", a-t-il conclu.
Dans ce genre de scrutin, seuls les députés favorables à la censure du gouvernement ont pris part au vote. Le scrutin a eu lieu dans les trois salons attenants à la salle des séances de l'Assemblée nationale.
Seuls les députés UMP, UDI (centriste), quelques élus Front de gauche et les deux élus Front national ont voté cette motion. De leurs côtés, le groupe PS, les radicaux de gauche et des écologistes ont refusé de la voter. Même son de cloche du côté des "frondeurs". Stéphane Le Foll, le porte-parole de gouvernement avait prévenu ses troupes mercredi 18: "Celui qui voterait la censure n'a plus sa place au Parti socialiste", avait-il avancé.
Le dernier engagement de responsabilité sur un texte remonte à février 2006. A l'époque il s'agissait de Dominique de Villepin, Premier ministre de Jacques Chirac, pour le projet de loi instaurant le CPE (Contrat première embauche). Depuis le début de la Veme République l'article 49-3 a été utilisé plus de 80 fois.
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