Le Drian : Valls "le mieux placé" si François Hollande n'est pas candidat
Jean-Yves Le Drian a estimé ce dimanche 6 que François Hollande serait en mesure de rassembler la gauche en 2017, tout en ouvrant pour la première fois la porte au scénario Manuel Valls si "d'aventure" le chef de l'Etat ne se représentait pas.
"Quand on voit la manière dont la gauche ressemble à une bombe à fragmentation, tout s'éclate de partout, à un moment donné on voit bien qu'il faut une boussole. Est-ce que la boussole sera le président de la République sortant? C'est à lui de le dire", a déclaré le ministre de la Défense au Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/i>Télé.
S'il se représente, le chef de l'Etat -au plus bas dans les sondages qui le donnent battu dès le premier tour de la présidentielle- sera en mesure de fédérer son camp, a estimé M. Le Drian. "Je pense que oui (il le sera)" s'il décide d'être candidat, a-t-il assuré, interrogé sur les capacités de rassembleur du président. Mais Jean-Yves Le Drian n'a pas exclu que le chef de l'Etat fasse le choix de ne pas se représenter.
"Dans la Ve République, le président a un statut particulier (…) c'est une relation entre un homme et un peuple (..) c'est à l'homme en question de décider s'il estime nécessaire de mener à nouveau l'avenir de la France", a-t-il noté.
Le ministre de la Défense a pour la première fois ouvertement soutenu l'hypothèse d'une candidature de Manuel Valls si au final François Hollande renonçait à concourir.
"Si d'aventure le président de la République estimait ne pas devoir se présenter, alors à mon avis Manuel Valls serait naturellement (…) évidemment à ce moment-là, je pense, le mieux placé pour assurer cette fonction", a concédé M. Le Drian. "Il en a la compétence, le courage, la volonté, la détermination", a-t-il ajouté.
Réfutant tout fatalisme, il s'est aussi dit "convaincu que la gauche peut gagner" et a estimé que la présence de la candidate du Front national Marine Le Pen au second tour n'allait pas de soi, quoi qu'en disent les sondages.
"Il faut aller au combat d'explication. Que le candidat de la gauche, le président de la République si c'est le cas, ou le Premier ministre si c'était le cas, défende le bilan et projette dans l'avenir le projet pour la France", a-t-il martelé.
"Le temps d'une campagne présidentielle est spécifique et quand on regarde les campagnes présidentielles antérieures, on s'aperçoit que le pronostic de l'automne n'était pas obligatoirement le résultat du printemps", a-t-il mis en garde.
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