Le gouvernement pense à suspendre les allocations des parents d'élèves violents
Alors que l'annonce du plan de lutte contre les violences scolaires devait être faite mi-décembre, l'actualité des Gilets jaunes a contraint le gouvernement a repoussé l'échéance à début 2019. Diverses mesures sont cependant déjà à l'étude.
Selon Le Parisien, le groupe de travail diligenté par le ministère de l'Education nationale proposerait de suspendre ou de supprimer les allocations versées aux parents d'élèves responsables de violences dans leur établissement scolaire.
Une hypothèse que Jean-Michel Blanquer avait finalement déjà évoquée entre les lignes fin novembre, suite à l'agression d'une enseignante du lycée Edouard-Branly à Créteil, par un adolescent qui avait braqué une arme factice sur elle.
Le ministre de l'Education nationale avait alors parlé de "responsabilisation des familles" et d'éventuelles "amendes" infligées aux parents d'élèves violents.
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Comment la sanction serait-elle alors infligée? En cas de violences commises par un élève, l'inspection académique serait alertée et préviendrait ensuite la Caf pour qu'elle interrompe le versement des allocations.
"La sanction serait équivalente au montant des dommages en cas de dégradations matérielles", a aussi précisé Le Parisien, dont une source a expliqué que plusieurs avertissements précéderaient la sanction effective.
Cette idée ne plaît pas à tout le monde dans ce comité de travail, dont certains membres préconisent de faire du cas par cas, pour ne pas, par exemple, sanctionner trop durement une mère de famille seule avec quatre enfants.
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