Les anti-IVG défilent à Paris contre l'allongement de la durée légale
Plusieurs milliers de personnes opposées à l'avortement ont défilé dimanche à Paris contre la proposition de loi allongeant le délai légal de l'IVG et pour faire entendre leurs "10 propositions" aux candidats à la présidentielle, lors de la traditionnelle "Marche pour la Vie", a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette année, "le premier sujet, c'est la proposition de loi Gaillot (...), une loi inique" qui doit autoriser l'allongement de la durée légale de l'interruption volontaire de grossesse de 12 à 14 semaines, a déclaré Nicolas Tardy-Joubert, président de la "Marche", lors d'un point de presse avant le départ du cortège.
Réunis dans un froid glacial, les manifestants - parmi lesquels beaucoup d'adolescents et de jeunes adultes - brandissaient des pancartes roses et jaunes: "Arrêtez d'emmerder les embryons" ou "Vivre est un droit, pas un choix".
Des militantes Femen ont fait irruption, seins nus, devant la scène installée en fin de parcours en criant "Bénies soient les 14 semaines !" ou encore "l'IVG c'est sacré", selon une vidéo diffusée sur le compte Twitter du mouvement féministe. Elles ont été évacuées par le service d'ordre de la manifestation.
Selon les organisateurs, quelque 20.000 personnes ont participé à cette "Marche pour la vie", qui se tient tous les ans en janvier. La préfecture de police a dénombré environ 4.500 manifestants.
Parmi eux, Jacques Dumoulin, retraité de 65 ans, est venu de Bordeaux avec son épouse Anne "pour que l'on reconnaisse que la vie est sacrée depuis le début".
"Aujourd'hui, on utilise l'avortement comme moyen de contraception", estime avec regret Marie, 17 ans, étudiante en agronomie venue de l'Aube.
Le "deuxième sujet important" de cette mobilisation "c'est l'élection présidentielle", a estimé M. Tardy-Joubert, appelant les candidats à faire en sorte "que la protection de la vie humaine soir une grande cause nationale".
"Nous ne soutenons personne", a-t-il ajouté, mais "nous présentons nos 10 propositions" aux candidats, comme "rétablir le délai de réflexion de 3 jours minima" avant une IVG ou le rejet "du suicide assisté et de l'euthanasie".
Porté par la députée ex-LREM Albane Gaillot, le texte permettant l'allongement du délai légal sera examiné en deuxième lecture au Sénat le 19 janvier.
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