Les éleveurs poursuivent le blocage de Caen et du Mont-Saint-Michel

La colère des éleveurs continue à Caen et aux abords du Mont-Saint-Michel. Les accès à la ville et au site touristique étaient toujours bloqués ce mardi matin. Les éleveurs manifestent contre des prix de vente qui ne leur permettent plus d'avoir une activité rentable. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a proposé de les recevoir jeudi 23.

Les routes d'accès au site du Mont-Saint-Michel et à la ville de Caen étaient de nouveau bloquées par les éleveurs en colère ce mardi matin. Initié par les éleveurs de bovins en Normandie, le mouvement de contestation s'est étendu aux secteurs du porc et du laitier. Ils manifestent contre les faibles prix de vente de leur production qui ne leur permettraient plus d'avoir une activité rentable.

En pleines vacances d'été, l'un des premiers sites touristique de France est donc inaccessible et pourrait, selon les éleveurs, le rester jusqu'à jeudi 23. Après l'appel de François Hollande aux grandes surfaces d'augmenter les prix et aux consommateurs d'acheter de la viande française, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a accepté de recevoir les représentants des éleveurs ce jeudi.

Une réunion qui interviendrait au lendemain de la remise au ministre d'un rapport du médiateur des relations commerciales et agricoles sur l’évolution des prix des productions agricoles. Si ce rapport est attendu par les éleveurs, ils estiment aussi que l'invitation du ministre est trop tardive et demandent qu'ils vienne sur le terrain constater la situation.

"Le dialogue ne peut pas fonctionner ainsi. (…)La porte du bureau du ministre de l’agriculture est ouverte en permanence, Stéphane Le Foll va au contact régulièrement des éleveurs, mais là il s’agit de trouver d’abord des solutions concrètes et précises pour les filières", a réagi Manuel Valls lundi 20.

Faiblesse des prix de vente, fin des quotas au sein de l'Union européenne, et marges excessives des industriels et de la grande distribution sont dénoncés par les éleveurs. Des accords entre les différents acteurs du secteur avaient été conclus le 17 juin dernier, prévoyant une hausse des prix. Mais ils n'ont encore été que partiellement appliqués.

Selon Stéphane Le Foll, entre 22.000 et 25.000 exploitations d'élevage sont cet été au bord du dépôt de bilan.