L'ex-maire LR de Montauban relaxée en appel après avoir été déchue de son mandat
La cour d'appel de Toulouse a relaxé mardi l'ex-maire LR de Montauban, Brigitte Barèges, qui avait été déchue de son mandat en février, après sa condamnation en première instance pour détournement de fonds publics.
Cette figure de la droite en Occitanie a aussitôt annoncé son intention de redevenir maire de Montauban, ville de 60.000 habitants qu'elle avait arrachée à la gauche en 2001.
La cour d'Appel n'a pas suivi les réquisitions de l'avocat général, qui avait requis le 28 octobre six ans d'inéligibilité et 12 mois d'emprisonnement avec sursis.
"Sept ans de procès, deux jours de garde à vue, saisie des comptes bancaires, je vais oublier tout ça, mais pas tout. Le plus terrible aura été l'exécution provisoire" de la décision, a déclaré Brigitte Barèges lors d'une conférence de presse à la mairie de Montauban.
En février 2021, le tribunal judiciaire de Toulouse avait prononcé une peine de cinq ans d'inéligibilité, douze mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende, considérant que la "communication politique" de Mme Barèges avait été financée avec des "deniers publics".
Mme Barèges avait aussitôt été démise de son mandat à la tête de la mairie de Montauban, l'appel n'étant pas suspensif dans ce cas.
Ceux qui lui avaient succédé en février, Axel de Labriole comme maire et Thierry Deville comme président du Grand Montauban, ont annoncé leur démission, pour lui permettre de reprendre ces deux mandats.
"C'est un très grand plaisir de retrouver ma ville, a-t-elle ajouté. Les gens avaient continué de m'appeler Mme le maire".
La démission de MM. de Labriole et Deville, des alliés de Mme Barèges, sera suivi de nouveaux votes dans les deux deux assemblées, où la formation de Brigitte Barèges dispose de la majorité.
"C'est un grand soulagement. Le sens de cet arrêt est extrêmement clair, Mme Barèges n'est pas coupable de ce qu'on lui a reproché", a souligné son avocat, Laurent de Caunes.
Brigitte Barèges, également députée de 2002 à 2012, dénonçait des motivations politiques de ses adversaires pour expliquer les plaintes qui la visaient.
L'affaire avait éclaté quand son ancien chargé de communication, évincé à l'issue d'une procédure disciplinaire, avait dit à la justice avoir été payé par la collectivité pour écrire des articles élogieux sur la maire dans une publication locale, entre 2012 et 2014, alors que Brigitte Barèges briguait un nouveau mandat municipal.
Lors de l'audience du 28 octobre, son avocat avait plaidé la relaxe, décelant dans cette affaire "des irrégularités administratives, mais aucune infraction pénale".
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